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RACHEL : fille de Laban, mariée à Jacob, mère de Joseph et de Benjamin. Selon le récit biblique, Jacob reste au service de Laban pendant sept ans pour pouvoir épouser Rachel. Comme Laban lui donne sa sœur Léa, il est encore obligé de travailler sept ans pour épouser Rachel. Dans un premier temps stérile, Rachel donne à son mari sa servante Bilhah comme concubine et peut ainsi être considérée comme la mère de Dan et de Nephtali. Son propre fils Joseph naquit plus tard. Elle meurt à Canaan après avoir donné naissance à Benjamin11 Genèse 29, 6 - 35, 19..
RAISON : capacité, pour l'homme, de reconnaître l'existence de Dieu avec certitude en utilisant les diverses facultés de son intelligence et dans l'observation de l'univers. On est chrétien en usant de sa foi et de sa raison.
RAMEAUX : cette fête s'implante en Europe vers le huitième siècle. On se rend à l'église avec un rameau à la main. En France, c'est souvent un rameau de buis, ou de laurier. Ces rameaux, bénis par le prêtre ou l'évêque au début de la messe des Rameaux, sont ensuite conservés plusieurs mois et, le mercredi des cendres, premier jour de carême, on les brûle pour les réduire en cendre. Les rameaux font référence à l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, acclamé comme Messie peu de temps avant de souffrir sa passion. Jean raconte l'évènement : « Le lendemain, la foule nombreuse venue pour la fête apprit que Jésus venait à Jérusalem; ils prirent les rameaux des palmiers et sortirent à sa rencontre et ils criaient : Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur et le roi d'Israël ! Jésus, trouvant un petit âne, s'assit dessus selon qu'il est écrit : sois sans crainte, fille de Sion: voici que ton roi vient, monté sur un petit d'ânesse »22 Jean 12, 12-15.. L'âne sur lequel est assis Jésus, ou plus précisément l'ânon est symbole d'humilité, par rapport au cheval ou à la mule.
RAPHAËL : (en hébreu : « Dieu guérit ») ; ange dont le nom figure dans le livre de Tobie. Il est envoyé par Dieu pour accompagner Tobias, fils de l'aveugle Tobie, tout au long du voyage que Tobias accomplit aux côtés de son père pour trouver un remède à sa cécité. Raphaël se présente lui-même en disant : « Je suis Raphaël, l'un des sept anges qui se tiennent devant la gloire du Seigneur et pénètrent en sa présence »33 Tobie 12, 15.. C'est lui qui enseigne à Tobias les vertus d'un poisson dont le fiel soigne les maladies des yeux ; il lui apprend aussi que le cœur et le foie ont le pouvoir de chasser les démons. Tobias guérit son père Tobie atteint de cécité et épouse la jeune Sara, harcelée par un démon. Raphaël est donc l'ange médecin ou guérisseur. La ville de Saint Raphaël est consacrée à cet ange depuis des temps immémoriaux.
REBECCA : fille de Bethuel, mariée à Isaac et sœur de Laban. Elle est mère de Jacob et Ésaü. C'est une sainte femme d'Israël comme Sara, Rachel, Miryam, Déborah, Anne, Judith ou Esther. Elle conserve vivante l'espérance du salut d'Israël et préfigure Marie.
RÉCAPITULATION : toute la vie du Christ est mystère de récapitulation. Tout ce qu'il fait, dit et souffert, a pour but de rétablir l'homme déchu dans sa vocation première. Lorsqu'il s'incarne et se fait homme, il récapitule en lui-même la longue histoire des hommes et leur procure le salut en raccourci, de sorte que ce que les hommes ont perdu en Adam, c'est-à-dire d'être à l'image et à la ressemblance de Dieu, ils le recouvrent dans le Christ Jésus. C'est d'ailleurs pourquoi le Christ est passé par tous les âges de la vie, rendant par-là à tous les hommes la communion avec Dieu44 Catéchisme de l'Église catholique, 518..
RÉCONCILIATION (sacrement de) : célébration sacramentelle par laquelle, à travers la miséricorde et le pardon de Dieu, le pécheur est réconcilié avec Dieu et aussi avec l'Église. C'est une sorte de « replongée » dans le baptême.
RECOUVREMENT DE JÉSUS AU TEMPLE : Luc décrit un évènement survenu à la fin de l'enfance de Jésus. Alors que ses parents (Joseph et Marie) se rendent comme chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque, l'enfant Jésus reste à Jérusalem à l'insu de ses parents. Le croyant dans la caravane, ils font une journée de chemin, puis ils le recherchent parmi leurs parents et connaissances. Ne l'ayant pas trouvé, ils reviennent à Jérusalem et ce n'est qu'au bout de trois jours, qu'ils le trouvent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Très émue, sa mère lui dit: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés », et Jésus leur dit : « Pourquoi donc me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père? »55 Luc 2, 41-50..
RÉDEMPTEUR : voir rédemption.
RÉDEMPTION : mystère central de la foi par lequel le Père envoie son Fils unique dans le monde pour le sauver. Par son obéissance parfaite au Père, il est l'unique Rédempteur (Sauveur). Dans le langage biblique le mot rédemption renvoie à une pratique connue: celle de la rançon payée pour libérer un esclave, en le rachetant. Le terme sert alors à caractériser plusieurs interventions décisives de Dieu en faveur des hommes, notamment la délivrance de l'esclavage d'Égypte, qui prélude à l'alliance que Dieu veut conclure avec Israël. Le terme est bien propre à désigner l'œuvre du Christ : ce qui lui en a « coûté » : le sacrifice de sa vie; et ce qui en est résulté : la libération d'une humanité établie sous l'empire du péché et de la mort. Comme le dit Pierre : « Ce qui vous a libérés de la vie sans but que vous meniez à la suite de vos pères, ce n'est pas l'or et l'argent, car ils seront détruits; c'est le sang précieux du Christ, l'Agneau sans défaut et sans tache »66 1 Pierre 1, 18-19.. Dans l'Écriture, le sang c'est la vie même. C'est son sang que le Christ a versé pour que nous soyons sauvés. Notre vie, il la paie de la sienne quand il se livre aux hommes pécheurs et s'offre au Père par amour.
RÉDEMPTORISTES : voir Alphonse de Liguori.
REGINA CAELI : prière ancienne à la Vierge Marie dont les premiers mots signifient, en latin, « Reine du Ciel »77 « Reine du ciel, réjouis-toi, alléluia. Car celui qu'il te fut donné de porter, alléluia, est ressuscité comme il l'a dit, alléluia. Prie Dieu pour nous, alléluia ». V. « Sois heureuse et réjouis-toi, Vierge Marie, alléluia » R. « car le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia ». Prions : « Dieu qui, par la résurrection de ton Fils notre Seigneur Jésus Christ, as bien voulu réjouir le monde, fais, nous t'en prions, que par la Vierge Marie, sa mère, nous arrivions aux joies de la vie éternelle. Par le Christ notre Seigneur. Amen »..
RÈGLE : recueil des textes régissant la vie des moines ou d'un ordre religieux. Il y a une règle de saint Benoît (bénédictins), une règle de saint François d'Assise (franciscains), une règle de saint Dominique (dominicains), etc.
RÈGLE D'OR : « tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la Loi et les prophètes »88 Matthieu 7, 12..
RÈGLES DE FOI : voir credo.
RÈGNE : le rassemblement des hommes autour de Jésus est le début du Royaume qui sera pleinement établi dans les Cieux et dont le Christ est le roi99 Jean 18, 37 ; 19, 21.. Tous les hommes sont appelés à y entrer en croyant en lui. Le Royaume appartient d'abord aux pauvres et aux petits, mais aussi aux pécheurs que Jésus invite à sa table. Il parle souvent de son Royaume en racontant des paraboles. Les signes du Royaume de Dieu sont les miracles qu'il accomplit. La venue du Royaume signifie aussi la défaite de Satan (le diable, celui qui divise et pousse au mal). Pierre reçoit de Jésus les clefs du royaume des Cieux pour gouverner l'Église et donner le pardon de Dieu aux hommes.
REGRET : le regret semble se situer entre le remord et le repentir. C'est déjà une forme de contrition, par lequel le pécheur est lucide et reconnaît qu'il a mal agi, qu'il a blessé l'amour de Dieu et des autres, qu'il a fait du tort. La contrition est proportionnelle à l'amour et non d'abord à la faute, à la différence du remords lié à la culpabilité et à son retentissement dans la conscience. Les motivations du regret peuvent être multiples, allant de l'amour parfait pour Dieu à une simple crainte des conséquences engendrées par les fautes commises.
RÉINCARNATION : croyance en la migration de l'âme dans un autre corps après la mort. Cette croyance est incompatible avec la foi chrétienne.
REINE DU CIEL : voir Regina caeli.
RELAPS : se dit d'un hérétique qui abjure (renonce à) l'hérésie puis retombe dans l'hérésie.
RELIGIEUX : membres d'ordres ou institutions religieuses, vivant selon une règle, ou discipline spécifique. Les membres de la plupart des ordres religieux masculins sont ordonnés prêtres. Un certain nombre de ces ordres sont réservés aux femmes. Les dominicains ou dominicaines sont, par exemple, des religieux et religieuses.
RELIGION : le mot latin religio, qui a donné « religion » en français, peut avoir de multiples sens : conscience, vénération, culte, croyance, respect, sainteté, etc. Le christianisme n'est pas une « religion du Livre », il est la « religion » de la Parole de Dieu, non d'un verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant1010 Bernard de Clairvaux, hom. miss. 4, 11. On peut dire aussi que la religion chrétienne est essentiellement « religion de l'incarnation ».. On ne peut donc réduire le christianisme à une « religion » exclusivement porteuse d'une doctrine ou de principes moraux. Le christianisme se vit dans la foi, l'espérance et la charité, ces trois vertus théologales pouvant définir la vie de celui qui suit les pas du Christ1111 « Si quelqu'un s'imagine être religieux sans mettre un frein à sa langue et trompe son propre cœur, sa religion est vaine. La religion pure et sans tache devant Dieu notre Père consiste en ceci : visiter les orphelins et les veuves dans leurs épreuves, se garder de toute souillure du monde » (Jacques 1, 26-27).. De la sorte, la foi chrétienne ne se confond pas avec le sentiment religieux. Elle n'est pas une simple expérience, puisqu'elle naît de la révélation de Dieu dans l'histoire et qu'elle est l'accueil de cette révélation. L'Église nourrit cependant une considération respectueuse pour toutes les religions ou traditions du monde, ou pour ceux qui se disent agnostiques ou athées, mais, en même temps, elle rejette l'idée que « toutes les religions se valent ». En même temps, suivant le commandement du Seigneur, et comme exigence d'amour pour tous les hommes, l'Église annonce toujours et partout que le Christ est « le chemin, la vérité et la vie », celui dans lequel les hommes trouvent la plénitude de la vie religieuse1212 Matthieu 28, 19-20 ; Jean 14, 6 ; voir aussi : Déclaration Dominus Iesus - le Seigneur Jésus sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus-Christ et de l'Église, 22.. Elle proclame la nécessité, tout en respectant la liberté de chacun, de se convertir à Jésus-Christ et d'adhérer à l'Église par le baptême au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
RELIQUES : restes d'un saint ou objets ayant été en contact avec lui, vénérés pour la personne qu'ils évoquent. Les reliques ne relèvent pas de l'acte de foi chrétien, ne font l'objet d'aucun dogme et ne constituent pas un sacrement. Les chrétiens ont vénéré les reliques des martyrs dès le second siècle, notamment en célébrant l'eucharistie sur les tombeaux de ceux-ci. La discipline actuelle de l'Église admet le culte des reliques, à condition qu'il soit toujours tourné vers le Christ.
RÉMISSION DES PÉCHÉS : (« rémission » signifie « pardon ») ; pendant sa vie terrestre, Jésus accueille les pécheurs et pardonne leurs péchés. Il parle, et ceux qui accueillent sa parole se convertissent. Il scelle la nouvelle alliance en versant son sang en rémission des péchés. Ressuscité, le Christ envoie l'Esprit Saint sur les apôtres. Il leur donne mission et pouvoir de remettre les péchés, en leur disant : « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ». Ainsi les apôtres sont envoyés pour continuer son œuvre de réconciliation1313 Matthieu 26, 28 ; Jean 20, 23..
REMORDS : Vive douleur morale causée par la conscience d'avoir mal agi. Le remords ne conduit pas forcément au repentir. Judas a sûrement eu du remords, mais il a préféré se pendre, contrairement à Pierre qui se repent.
RENONCEMENT : détachement volontaire de ce qui met un frein à la recherche de Dieu et au service du prochain.
RÉPARATION : action de réparer le tort que l'on a fait à Dieu et au prochain. Par ses souffrances et sa mort sur la croix, Jésus, le Fils de Dieu, obtient réparation pour tous nos péchés. Il est la victime parfaite immolée pour effacer nos fautes.
REPAS DU SEIGNEUR : cette expression apparaît une fois dans la Bible pour désigner la célébration eucharistique du ressuscité, le Seigneur Jésus1414 1 Corinthiens 11, 20..
REPENTANCE : voir contrition ou pénitence.
REPENTIR : c'est le profond regret d'avoir commis une faute avec le désir de demander pardon et de réparer. Il n'y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que l'Église ne puisse remettre. Il n'est personne, si méchant et si coupable qu'il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère. Pierre, qui a trahi Jésus, fait preuve de repentir, en pleurant amèrement.
REPOS : le sabbat d'Israël commémore le repos bienheureux du Dieu créateur, le septième jour, en y faisant participer toute la création. On lit dans la Genèse : « Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite: et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant ». C'est la source du repos dominical. Créé à l'image et à la ressemblance de Dieu pour la louange du Créateur, l'homme a besoin du repos du dimanche, à la fois pour son équilibre personnel et familial et pour la prière du jour du Seigneur. Un des traits de la Terre promise, c'est de goûter le repos après les marches épuisantes du désert, à l'abri des menaces de l'ennemi et après les souffrances de la captivité. La Terre promise est ainsi l'antitype du lieu du repos définitif qu'est le Ciel. Lors de la messe, le canon romain invite du reste à prier pour ceux « qui reposent dans le Christ » pour qu'ils entrent dans le séjour du bonheur, de la lumière et de la paix »1515 Genèse 2, 1-4..
REQUIEM : prière chantée lors d'une liturgie funéraire qui commence par les mots latins : Requiem aeternam dona eis, Domine (« Seigneur, donne-leur le repos éternel »).
RESCRIT : acte administratif donné par écrit (d'où son nom) par une autorité ecclésiastique, dans le domaine de sa compétence juridique propre, sous forme de réponse à une demande effectuée par une personne. Cet acte accorde un privilège ou une dispense.
RESPONSORIAL : psaume lu ou chanté après la première lecture de la Bible à la messe ou à l'office divin.
RESSEMBLANCE : voir image et ressemblance.
RESTITUTION : acte de rendre à quelqu'un ce qui lui a été injustement pris ou volé.
RÉSURRECTION : fait historique et mystique par lequel Jésus est sorti vivant et glorieux du tombeau le troisième jour après sa passion et sa mort sur la croix. Si le Christ n'est pas ressuscité, la foi de l'homme est vaine et il reste dans son péché1616 1 Corinthiens 15, 17..
RÉSURRECTION DES MORTS : c'est le onzième article du Credo. La résurrection des morts trouve son principe dans la résurrection du Christ, « premier-né d'entre les morts », "prémices de ceux qui se sont endormis. Paul déclare : « si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous ». L'homme ressuscitera dans sa propre chair, mais dans une chair transfigurée, semblable à celle du Christ glorieux. Saint Paul parle ainsi de corps spirituel ou plein de gloire. Il est impossible de décrire ce que sera cette transformation. Déjà, Jésus, interrogé à ce propos, avait répondu : « A la résurrection, en effet, on ne se marie pas, mais on est comme les anges dans le ciel. Au sujet de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit: Moi, je suis le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob ? Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »1717 Colossiens 1, 18 ; 1 Corinthiens 15, 20 ; Romains 8, 11 ; Matthieu 22, 28-32..
RÉUNION : en hébreu, « qahal » désigne l'assemblée, la convocation. Ce mot est proche de l'έκκλησια (ecclesia) des grecs qui est l'assemblée du peuple ou la communauté. Il est repris dans la Septante (la plus ancienne des versions grecques de la Bible) pour désigner la communauté juive et plus tard, par les Pères, pour qualifier l'Église.
RÉVÉLATION : « après avoir parlé par les prophètes, Dieu a parlé par son Fils. Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En lui, il dit tout, et il n'y aura pas d'autre parole que celle-là. L'Alliance Nouvelle et définitive ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique n'est à attendre avant la manifestation glorieuse du Christ. Cependant, même si la révélation est achevée, elle n'est pas complètement explicitée ; il reste à la foi chrétienne d'en saisir graduellement toute la portée au cours des siècles. Les révélations dites privées, même reconnues par l'autorité de l'Église, n'appartiennent pas au dépôt de la foi. La foi chrétienne n'accepte pas des révélations qui prétendent dépasser ou corriger la révélation dont le Christ est l'achèvement. C'est le cas de certaines religions non chrétiennes ou de sectes.
RICA : rituel pour l'initiation chrétienne des adultes. On y trouve toutes les dispositions concernant le parcours des catéchumènes jusqu'aux trois sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême, la confirmation ou chrismation, et l'eucharistie.
RIRES : alors que la naissance d'Isaac est annoncée, Abraham et Sarah se mettent à rire d'incrédulité1818 Genèse 17, 17 ; 18, 12.. Abraham se dit en lui-même : « Un fils naîtra-t-il à un homme de cent ans » et Sara qui a 90 ans, dit à son tour : « Dieu m'a donné de quoi rire, tous ceux qui l'apprendront me souriront ». Ce sont les premiers rires de la Bible. A Dieu rien n'est impossible.
RITES : ce sont les traditions liturgiques en usage dans l'Église. Citons par exemple le rite romain, ambrosien, byzantin, alexandrin ou copte, syriaque, arménien, maronite et chaldéen. L'Église considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et elle veut les conserver et les favoriser de toutes manières1919 Contrairement à ce que l'on croit parfois, le Saint Siège ne cherche pas particulièrement à unifier les rites. On lit par exemple : « Que tous les Orientaux sachent en toute certitude qu'ils peuvent et doivent toujours garder leurs rites liturgiques légitimes et leur discipline, et que des changements ne doivent y être apportés qu'en raison de leur progrès propre et organique. Les orientaux eux-mêmes doivent donc observer toutes ces choses avec la plus grande fidélité ; ils doivent donc en acquérir une connaissance toujours meilleure et une pratique plus parfaite. Et s'ils s'en sont écartés indûment du fait des circonstances de temps ou de personnes, qu'ils s'efforcent de revenir à leurs traditions ancestrales » (Orientalium Ecclesiarum, Décret sur les Églises orientales, concile Vatican II, 6)..
ROBE NUPTIALE : il en est question dans la parabole d'un festin de noces. Le roi découvre quelqu'un qui n'a pas revêtu l'habit nuptial. Celui qui vient aux noces sans la robe nuptiale, c'est celui qui fait partie de l'Église par la foi, sans avoir la charité, ou encore celui qui cherche, non la gloire de Dieu, mais sa propre gloire. Le maître du festin lui dit : « Mon ami, comment êtes-vous entré ici sans avoir le vêtement nuptial ?» Il lui donne le nom d'ami, parce qu'il a été invité aux noces ; mais il lui reproche son impudence de déshonorer, par des vêtements souillés, l'éclat de la solennité nuptiale »2020 Matthieu 22, 1-14..
ROCHER : la foi de Pierre est le rocher sur lequel le Seigneur a bâti son Église. Ce n'est pas sans raison que Jésus donne à Simon le nom de Pierre, la pierre de son Église.
ROGATIONS : processions dont l'origine est très ancienne puisqu'elles étaient déjà en vigueur, dans les églises d'Afrique, du temps de saint Augustin (354-430). Ensuite, les rogations ont eu pour but de demander à Dieu de bénir les travaux des champs et d'éloigner des hommes et des animaux les maladies contagieuses. Les fidèles chantent les litanies des saints. Le calendrier liturgique tridentin, remis à l'honneur par le pape Benoît XVI, a conservé ce rite, oublié dans certaines contrées.
ROI : voir règne.
ROIS MAGES : l'Évangile de Matthieu2121 2, 1-12. relate l'épisode des mages venus d'orient à Bethléem, sous la conduite d'un astre, pour adorer le roi des Juifs qui vient de naître, et lui offrent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
ROIS : deux livres de l'Ancien Testament rattachés au genre littéraire historique portent ce nom. Les livres des Rois content la période du règne de Salomon à la déportation du royaume du nord après le double schisme de 932. Le plan du premier tome est simple : le règne de Salomon, de la mort de Salomon à la ruine du royaume du nord. Pour les auteurs les événements de l'histoire n'ont pas d'intérêt par eux- mêmes ; ils ne sont que la manifestation de l'activité de Dieu et l'accomplissement de ses desseins ; cela seul compte à leurs yeux. Au niveau religieux on note la persistance des hauts lieux, des rites, et le rôle des prophètes. Le second livre débute en plein règne d'Ochozias, se poursuit par le cycle d'Élie et d'Élysée, pour se clore sur la fin du royaume du nord et du sud qui, elle, se termine sur une note d'espérance par la libération du roi Joiâkin. Malgré l'abondance et la qualité des sources dont disposent les auteurs des livres des Rois, ils n'ont pas voulu écrire le récit complet des événements ni tracer un tableau cohérent des institutions religieuses et civiles. Ils insistent par contre sur les évènements les plus importants comme la réforme d'Ezéchias et celle de Josias.
ROMAINS : lettre de saint Paul adressée aux Romains et faisant partie du Nouveau Testament. Rédigée vers la fin de son troisième voyage missionnaire, lorsque Paul estime que sa tâche se termine en Orient. Sa seule obligation est de remettre à l'Eglise de Jérusalem le fruit de la collecte à laquelle il travaille. Durant l'hiver 57-58, il décide d'écrire à cette Église pour préparer sa venue. Paul sait qu'il existe dans cette communauté quelques causes de mésentente et de désordre. C'est dans cette lettre que l'on trouve la doctrine de Paul concernant la justification par la foi (tous les hommes sont pécheurs et rachetés par le sang de Jésus-Christ), et aussi la question du rejet d'Israël et l'hymne à la sagesse divine2222 « Ô abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses décrets sont insondables et ses voies incompréhensibles ! Qui en effet a jamais connu la pensée du Seigneur ? Qui en fut jamais le conseiller ? Ou bien qui l'a prévenu de ses dons pour devoir être payé de retour? Car tout est de lui et par lui et pour lui. A lui soit la gloire éternellement! Amen », (11, 33-36)..
ROSAIRE : prière adressée à Dieu par l'intercession de la Vierge Marie. Le rosaire comprend vingt dizaines d'ave Maria et le chapelet, cinq dizaines seulement (le quart du rosaire). Cette prière n'est pas répétitive dans la mesure où l'on y associe la méditation des mystères du salut. Les mystères médités sont les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux. Ils constituent un abrégé de tout l'évangile.
ROYAUME : voir règne.
RUBEN : fils de Jacob et Léa. Jacob le punit en lui retirant son droit d'aînesse en faveur des deux fils de son demi-frère Joseph. Le destin de Ruben dans le récit de la Genèse passe pour représenter le déclin précoce de la tribu qui porte son nom.
RUTH : une femme très constante et pieuse. Bien qu'étrangère, le juif Booz l'épousa. De cette union naquit Obed, grand-père du roi David. Cette indication apparaît dans la généalogie donnée au début de l'évangile selon saint Matthieu.