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Dictionnaire-chretien


P


PAGANISME : voir païens.


PAÏENS : le terme « païen » ou « paysan » s'applique au groupe et à l'individu en tant que membre de ce groupe. Si c'est un membre d'une communauté païenne qui se convertit au christianisme, on parle de pagano-chrétien. Au sens chrétien, le terme s'applique à tous les non baptisés, et plus précisément à tout groupe religieux qui ne fait pas partie de l'Alliance. Les païens sont des gens qui n'ont pas encore entendu l'appel du christianisme ou le refusent au nom de leurs traditions religieuses.


PAIN AZYME : voir azymes.


PAIN DE PROPOSITION : pain consacré ou pain de la présence, placé dans le tabernacle, selon les prescriptions relatives à la construction du sanctuaire de l'alliance ancienne11 Exode 25. On lit à ce sujet dans la lettre aux Hébreux : « La première alliance, elle aussi, avait donc des institutions cultuelles, ainsi qu'un sanctuaire, celui de ce monde. Une tente, en effet, la tente antérieure, avait été dressée; là se trouvaient le chandelier, la table, et l'exposition des pains; c'est celle qui est appelée: le Saint. Puis, derrière le second voile était une tente appelée Saint des Saints, comportant un autel des parfums en or et l'arche de l'alliance entièrement recouverte d'or, dans laquelle se trouvaient une urne d'or contenant la manne, le rameau d'Aaron qui avait poussé, et les tables de l'alliance; puis au-dessus, les chérubins de gloire couvrant d'ombre le propitiatoire » (9, 1-5)..


PAIX : Jésus-Christ proclame « bienheureux les artisans de paix » et déclare, peu de temps avant sa mort : « Je vous laisse la paix ; c'est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne ». Il demande la paix du cœur et dénonce la colère, qui est un désir de vengeance pour le mal subi, et la haine, qui porte à désirer le mal pour le prochain22 Matthieu 5, 9 ; Jean 14, 27.. Ces comportements peuvent être des péchés graves contre la charité. La paix dans le monde n'est pas simplement l'absence de la guerre, elle est « tranquillité de l'ordre » (saint Augustin), « fruit de la justice »33 Isaïe 32, 17. et effet de la charité. Comme disait le pape Jean XXIII, la paix dans le monde se fonde sur des droits et des devoirs44 Pacem in terris - La paix sur terre, 1963. : droit à l'existence et à un niveau de vie décent, droits relatifs aux valeurs morales et culturelles, droit d'honorer Dieu selon la juste exigence de la droite conscience, droit à la liberté dans le choix d'un état de vie, etc.


PALLIUM : un des signes visibles de la souveraineté des papes ; sorte d'étole blanche avec des croix noires.


PANAGHIA : les Pères de la tradition orientale appellent Marie la « Toute Sainte » (Panaghia). C'est l'équivalent des mots « Immaculée Conception », car ils célèbrent alors la Vierge comme « indemne de toute trace de péché, ayant été pétrie par l'Esprit-Saint, et formée comme une nouvelle créature »55 Lumen gentium - La lumière des peuples, 56..


PANIS ANGELICUS : (le pain des anges) ; chant eucharistique dont une version est musicalement célèbre (César Franck)66 En latin : « Panis angelicus, fit panis hominum : dat panis cœlicus figuris terminum ; ô res mirabilis ! Manducat Dominun, pauper, servus et humilis. Te, trina Deitas unaque, poscimus, sic nos tu visita, sicut te colimus : per tuas semitas duc nos quo tendimus, ad lucem quam inhabitas. Amen ».En français : « Le pain des anges est devenu le pain des hommes. Le pain du ciel a remplacé tous les symboles. Prodige merveilleux : le Seigneur est la nourriture du misérable et pauvre serviteur. Ô Dieu unique, et Trinité, nous te prions de venir parmi nous qui t'offrons nos louanges ; en suivant tes chemins, fais que nous parvenions à ton paradis de lumière. Amen ! »..


PANTOCRATOR : c'est le Christ Seigneur et Souverain de l'univers qui a tout créé. L'église de la Transfiguration, dans le monastère Sainte Catherine en Égypte, qui est le plus ancien du monde (527), conserve une icône du Christ Pantocrator datant du sixième siècle. Le visage du Christ est copié de celui du linceul de Turin qui se trouvait alors dans la ville d'Édesse.


PAPE : d'après l'étymologie du mot, le pape est le père et le chef de l'Église catholique. Il est élu lors d'un conclave par les cardinaux. Il y a une chaîne continue de papes depuis saint Pierre jusqu'au pape actuel. Le pape est aussi l'évêque de Rome. Il a divers noms : vicaire, successeur de saint Pierre, Saint-Père ; souverain pontife ou premier des pontifes (évêques), pasteur suprême, chef visible de l'Église.


PÂQUE : (Pessah - passage) c'est le passage de l'ange destructeur au-dessus des maisons des Hébreux dont il a épargné les premiers-nés77 Exode 12, 1-14.. La célébration de la fête débute après le crépuscule du quatorzième jour de Nisan, le premier mois du calendrier hébreu, au moment de l'équinoxe de printemps. Au cours du repas du céder, l'histoire de l'exode est racontée et des prières d'action de grâces sont offertes à Dieu pour le remercier de sa protection. Les lectures, chants et prières du séder sont regroupés dans la Haggadah, terme qui signifie récit, et symbolise la mémoire et l'histoire du peuple juif. Au cours de ce repas, les plus âgés transmettent aux plus jeunes les messages essentiels du judaïsme.


PÂQUES : principale fête chrétienne qui commémore la résurrection de Jésus-Christ. Pâques est une fête mobile, célébrée l'un des dimanches compris entre le 22 mars et le 25 avril. Le jour de Pâques sert de référence pour fixer les dates de plusieurs autres fêtes religieuses. L'observance des cérémonies de Pâques comporte une période de pénitence de quarante jours, le carême, qui débute le mercredi des cendres et s'achève le Jeudi saint. La semaine sainte commence le dimanche des Rameaux. Elle comprend le Vendredi saint, jour de la crucifixion de Jésus-Christ, et le Samedi saint, veille du dimanche de Pâques. La période s'étendant du soir du Jeudi saint au dimanche de Pâques est appelée le « triduum pascal ». Le temps pascal s'étend, quant à lui, de Pâques à la Pentecôte, qui a lieu sept semaines plus tard. Cette fête, la plus ancienne de l'Église, remonte à l'origine du christianisme.


PARABOLE : courte histoire concrète racontée par Jésus. Elle porte en elle plusieurs sens d'ordre spirituel concernant souvent la venue du Royaume de Dieu. Voici une très courte parabole : « c'est donc une bonne chose que le sel. Mais si même le sel vient à s'affadir, avec quoi l'assaisonnera-t-on ? Il n'est bon ni pour la terre ni pour le fumier: on le jette dehors. Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »88 Luc 14, 34-35..


PARACLET : ce mot signifie « avocat », « défenseur », « consolateur » ou « intercesseur » ; c'est le nom de la troisième Personne de la Sainte Trinité : le Saint Esprit. Jésus est aussi « Paraclet », car nous trouvons en lui un défenseur auprès du Père. Dans le Nouveau Testament, l'Esprit saint apparaît à plusieurs reprises dans la vie de Jésus (annonciation, baptême) et, à partir de la Pentecôte, il joue un grand rôle dans l'histoire des premiers chrétiens. L'Esprit saint est le sanctificateur qui dirige et guide l'Église et ses membres. Jean se souvient des paroles de Jésus sur l'envoi du Paraclet : «  Je (Jésus) prierai le Père et il vous donnera un autre Paraclet, pour qu'il soit avec vous à jamais, l'Esprit de Vérité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas ni ne le reconnaît. Vous, vous le connaissez, parce qu'il demeure auprès de vous […] Le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit […] Lorsque viendra le Paraclet, que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité, qui vient du Père, il me rendra témoignage […] C'est votre intérêt que je parte; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous; mais si je pars, je vous l'enverrai »99 Jean 14, 16, 26 ; 15, 26 ; 16, 7..


PARADIS : état de bonheur sans fin que vivent, après leur mort, les personnes qui ont mis leur foi en Christ. On dit aussi béatitude éternelle ou vision béatifique ou Ciel. Jésus dit qu'il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père. Dire de quelqu'un qu'il est au Ciel, signifie qu'il est pleinement heureux auprès de Dieu. Les références bibliques où apparaît le mot paradis sont assez rares : il y a les paroles adressées par Jésus sur la croix à celui que l'on appelle le bon larron : « Dès aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ». Cela signifie qu'il n'y a plus de limbes pour ceux qui, comme le bon larron, sont purifiés par la mort de Jésus et ont cru en lui et en sa miséricorde. Paul raconte avoir été ravi au paradis (ou troisième ciel). Sans bien savoir si c'est dans son corps ou sans son corps, il entend des paroles qu'il n'est pas permis à l'homme d'exprimer1010 2 Corinthiens 12, 2-4.. Par ailleurs, on trouve une autre mention du paradis dans l'Apocalypse de saint Jean. L'Esprit dit en effet aux Églises : « Au vainqueur, je ferai manger de l'arbre de vie placé dans le paradis de Dieu »1111 Apocalypse 2, 7..


PARADIS TERRESTRE : jardin dans lequel Dieu avait placé Adam et Ève.  On lit dans le livre de la Genèse : « Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et il y plaça l'homme qu'il avait formé » et « Le Seigneur Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Éden pour cultiver le sol et le garder »1212 2, 8, 15..


PARDON : voir rémission des péchés.


PARÉNÉTIQUE : qui a le caractère d'une instruction ou d'une exhortation morale.


PARJURE : est parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu'il n'a pas l'intention de tenir, ou qui, après avoir promis sous serment, ne s'y tient pas.


PAROISSE : communauté de fidèles sur un territoire géographique donné. Paris comprend par exemple plus de cent paroisses. Une paroisse est administrée par un curé nommé par l'évêque du diocèse.


PAROUSIE : la parousie vient du grec παρουσία (parousia) et signifie tantôt la présence, tantôt la venue, l'arrivée, l'avènement. En contexte chrétien, il s'agit du retour futur et visible de Jésus depuis les cieux, pour ressusciter les morts, présider le Jugement dernier, et établir définitivement le Royaume de Dieu.


PARRAIN : celui qui représente l'enfant à son baptême, qui parle pour lui, prend des engagements pour lui et devient ainsi son père spirituel. Un catéchumène adulte doit aussi avoir un parrain. Le parrain ou la marraine doivent être aptes pour aider le néophyte (nouveau baptisé) dans son cheminement chrétien.


PARTHENOS : on observe une évolution dans la manière d'appeler Marie dans les évangiles. Elle est d'abord la « vierge nommée Marie ». Luc emploie aussi, pour la désigner, le mot grec παρθένος (parthenos)1313 1, 27.. Il est traduit par « jeune fille » dans la plupart des traductions bibliques (Jérusalem, Segond, Maredsous, Osty, Septante). Parthenos équivaut au mot latin virgo : c'est la jeune fille à marier, la femme n'ayant pas « connu » d'homme ou la fille non mariée. Le mot hébreu correspondant est « almah » et il n'y a pas d'exemple où l'on puisse prouver que ce mot désigne une femme qui ne soit plus vierge. De même, lorsque Matthieu rappelle la prophétie : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d'Emmanuel1414 1, 23. , il emploie le mot parthenos.


PASSION : mémoire des évènements qui ont conduit Jésus au supplice de la croix : son arrestation par l'entremise du traître Judas, son procès, sa flagellation, son couronnement d'épines, sa condamnation par Ponce Pilate, sa montée au Calvaire, sa mise en croix et sa mort, dont on fait mémoire la Vendredi saint.


PASTEUR : on donne ce nom aux évêques gouvernant un diocèse et aux prêtres qui ont en charge l'animation d'une paroisse.


PASTORALE SPÉCIALISÉE : missions apostoliques confiées à des chrétiens par l'évêque ou par le curé en faveur des migrants, des personnes âgées, marginalisées ou handicapées, etc.


PATÈNE : coupe plate, souvent en métal précieux, qui, durant l'eucharistie, supporte l'hostie qui va devenir le Corps du Christ.


PATIENCE : la patience, qui consiste à savoir attendre le temps de Dieu, est un des fruits de l'Esprit, au même titre que la charité, la joie ou la paix, par exemple. Dans la Bible, le concept est souvent synonyme d'espérance, avec une connotation de fidélité et de constance dans les épreuves.


PATRIARCHE : c'est un titre honorifique donné à des sièges d'évêchés importants, comme par exemple Constantinople (actuellement Istanbul) ou Venise.


PATRISTIQUE : étude des Pères de l'Église.


PAUL : (v. 5-65) premier missionnaire du christianisme auprès des païens, appelé l'apôtre des Gentils. Né à Tarse (aujourd'hui en Turquie), il a une parfaite connaissance de la loi juive et son zèle le conduit à persécuter l'Église naissante. Il est témoin complice de la lapidation de saint Étienne, le premier martyr chrétien. Il a un jour une vision du Christ sur la route qui le mène de Jérusalem à Damas. Il n'utilise pas, pour qualifier son expérience, le terme de conversion, car il considère que la révélation de Jésus-Christ est l'accomplissement de la religion juive. Selon le récit des Actes des apôtres, Paul entreprend alors trois voyages missionnaires pour porter la bonne parole dans les régions non encore évangélisées, visiter les communautés et affermir les croyants dans la foi. Arrêté à Jérusalem après des émeutes déclenchées par ses adversaires juifs, puis conduit à Rome, il est exécuté vers 65. Le Nouveau Testament comprend treize lettres de saint Paul.
La révélation de Jésus ressuscité est le centre de sa vie et de sa théologie. C'est en croyant au Christ et en recevant de lui l'Esprit-Saint que l'homme est sauvé et justifié. Cependant, il faut aussi vivre en conséquence de sa foi, en mettant l'amour au centre de sa vie. Sur la croix, le Christ prend et enlève les péchés des hommes, il donne sa vie par amour pour eux. Dieu pardonne aux hommes et leur communique une vie nouvelle en leur donnant l'Esprit-Saint. Paul considère le baptême chrétien comme une plongée dans la mort du Christ pour revivre avec lui. Paul a joué un rôle considérable dans l'expansion du christianisme, car il s'est tourné vers les non-juifs.


PAUVRES : dès l'Ancien Testament, toutes sortes de mesures existent en faveur des plus démunis : année de rémission, interdiction du prêt à intérêt et de la conservation d'un gage, obligation de la dîme, paiement quotidien du journalier, droit de grappillage et de glanage. Il s'agit de répondre à l'exhortation du Deutéronome : « Certes les pauvres ne disparaîtront point de ce pays ; aussi je te donne ce commandement : tu dois ouvrir ta main à ton frère, à celui qui est humilié et pauvre dans ton pays ». Dans le Nouveau Testament, Jésus proclame « bienheureux ceux qui ont une âme de pauvre ». Le Royaume appartient en effet aux pauvres et aux petits, c'est-à-dire à ceux qui l'ont accueilli avec un cœur humble, comme les « pauvres du Seigneur » qui, selon la prière des psaumes, attendent de Dieu leur salut et mettent en lui toute leur confiance, comme Anne, Siméon, Joseph ou Marie. C'est aux humbles que le Père a révélé ce qui reste caché aux sages et aux habiles. Jésus partage la vie des pauvres, de la crèche à la croix. Il fait de l'amour actif envers eux la condition de l'entrée dans son Royaume. L'amour de l'Église pour les pauvres fait partie de sa tradition constante. La pauvreté ne désigne pas seulement la pauvreté matérielle, mais les formes de pauvreté culturelle et religieuse, la principale pauvreté étant peut-être de ne pas avoir entendu la Bonne Nouvelle du salut1515 Deutéronome 15, 11 ; Luc 4, 18 ; 7, 22 ; 3, 11 ; 9, 58 ; 6, 20-22 ; Matthieu 5, 3, 42 ; 11, 5, 25 ; 8, 20 ; 10, 8 ; 25, 31-36 ; Marc 2, 23-26 ; Éphésiens 4, 28 ; Jacques 5, 1-6 ; 2, 15-16 ; Psaumes 25, 31, 35..


PAUVRETÉ (vertu de) : elle témoigne d'un détachement des biens de ce monde et d'une confiance en Dieu seul. Beaucoup de psaumes font référence à cette attitude. Dans l'Ancien Testament, les pauvres du Seigneur sont ceux qui attendent dans la confiance et l'humilité la venue du Messie. Jésus demande à ses disciples de le préférer à tout et à tous. Le détachement des richesses dans un esprit de pauvreté évangélique et l'abandon à la providence est une des béatitudes proclamée par Jésus : « heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux »1616 Matthieu 5, 3..


PAX CHRISTI : mots latins signifiant « la paix du Christ ».


PAX VOBIS : mots latins signifiant « la paix soit avec vous ».


PÉCHÉ (péchés) : ce qui va contre les commandements de Dieu et contre l'amour (haine, mensonge, meurtre, convoitise, vol, adultère, ...). Dieu pardonne au pécheur repenti.


PÉCHÉ ORIGINEL : péché qu'Adam et Ève commirent en désobéissant à Dieu. On l'appelle originel parce qu'il remonte à l'origine de l'humanité, qu'il est le premier que l'homme, ait commis. C'est aussi l'état de péché dans lequel naissent tous les hommes, en tant que descendants d'Adam et d'Ève. Le péché originel n'est pas un péché personnel, un péché volontaire ; aussi ne suffit-il pas à entraîner la damnation éternelle.


ECTORAL : objet du patrimoine religieux du peuple d'Israël, qui était porté sur la poitrine du souverain sacrificateur ou grand prêtre. Il était serti de douze pierres plus ou moins précieuses gravées des noms des douze fils de Jacob, qui sont devenus les douze tribus d'Israël. Dieu en prescrit la fabrication à Moise, avec les autres vêtements sacerdotaux : éphod (tunique courte en lin), tunique brodée, turban, manteau, ceinture dans le livre de l'Exode1717 Exode 28.. Dans l'Église catholique, la croix pectorale est une marque de dignité accordée aux évêques, aux archevêques et aux abbés. Elle est portée sur la poitrine et suspendue au cou par une chaîne. Il s'agissait à l'origine d'une croix reliquaire.


PÉDAGOGIE : art d'enseigner. Il existe une pédagogie divine par laquelle Dieu se communique graduellement à l'homme. Il le prépare par étapes à accueillir la Révélation qu'il fait de lui-même et qui culmine dans la Personne et la mission du Christ, qui est du reste appelé « le Pédagogue » par Clément d'Alexandrie.


PEINE ÉTERNELLE : séparation définitive de Dieu du pécheur non repenti et refusant la miséricorde divine. Synonyme du mot enfer.


PÈLERINAGE : voyage vers un lieu saint effectué seul ou en groupe dans un esprit de prière et de dévotion.


PÉNITENCE : terme désignant à la fois un sacrement, ainsi qu'un acte de mortification volontaire ou accepté, pour exprimer le regret et le repentir d'avoir péché. Le sacrement de pénitence, également appelé sacrement de réconciliation, permet d'obtenir la rémission de péchés commis après le baptême. Les actes de pénitence comprennent la contrition (regret profond et sincère du péché), la confession des péchés graves à un prêtre, lorsque cela est possible, et la pénitence sacramentelle, ou satisfaction (prières ou tâches effectuées par le pénitent en réparation des péchés commis).


PENTATEUQUE : en grec, « les cinq étuis » : πεντε (pente), cinq et θηκη (theke), le coffre, l'étui. C'est le nom donné par les Grecs, vers - 300, à l'ensemble des cinq premiers livres de la Bible : la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Les Juifs appellent cet ensemble Torah ou Loi. Les spécialistes pensent que les auteurs ont puisé dans plusieurs sources différentes. La plus ancienne est la rédaction jéhoviste ou yahviste (J, en raison de l'utilisation du nom divin), datée du dixième ou neuvième siècle avant J. C. La deuxième est la rédaction élohiste (E, en raison de l'emploi du nom pluriel Élohim pour Dieu), datée du huitième siècle. Puis vient la rédaction deutéronomiste (D, limitée au Deutéronome et à quelques autres passages), datée de la fin du septième siècle. Enfin, la rédaction sacerdotale (P, en raison de l'importance des prêtres), datée du sixième ou cinquième siècle. Le prêtre et réformateur hébreu Esdras donna une nouvelle impulsion à l'observance des règles du Pentateuque qu'il érigea en loi commune « à tous les adorateurs du Dieu du Ciel ».


PENTECÔTE : fête juive célébrée cinquante jours après la Pâque. C'est le jour de la Pentecôte de l'an 30 que Jésus a obtenu du Père l'envoi des dons de l'Esprit Saint sur les disciples1818 L'évènement est raconté dans les Actes des apôtres : « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer ». « Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue, parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? […] » (2, 1-13).. La Pentecôte est, après Pâques, la plus grande fête de l'année liturgique. Le Temps de la Pentecôte va du dimanche de la Trinité au premier dimanche de l'avent, et comprend de 23 à 28 semaines, selon la date de la fête de Pâques. C'est donc la période la plus longue de l'année liturgique. Le Saint-Esprit illumine l'Église, la guide à travers les écueils et les persécutions et la préserve des erreurs. Il échauffe les croyants du feu divin pour qu'ils rendent à leur tout témoignage à la vérité.


PÈRE (Dieu le Père) : le mot Père veut montrer que Dieu est à la fois le créateur tout-puissant, et, en même temps, l'amour infini. Cette tendresse de Dieu est aussi parfois rendue dans la Bible par l'image de la mère pleine de sollicitude pour ses enfants. C'est Jésus qui nous fait connaître le Père par ses propres paroles et par ses actes. Sa mort sur la croix pour le salut de tous est la preuve absolue de l'amour du Père. Jésus dit par exemple : « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, comme nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler ». Au moment de faire ses adieux à ses disciples, il leur dit aussi: « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Dès à présent vous le connaissez et vous l'avez vu ». Philippe lui répond alors : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » et Jésus ajoute : « Je suis avec vous depuis si longtemps, et cependant, Philippe, tu ne m'as pas reconnu ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Pourquoi dis-tu : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même! Au contraire, c'est le Père qui, demeurant en moi, accomplit ses propres œuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi »1919 Matthieu 11, 27 ; Jean 14, 7-11. Aussi : « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père » (8, 19 b), ou « Moi et le Père nous sommes un » (10, 30).. L'Esprit-Saint est l'Amour du Père et du Fils qui le constitue en Personne. Répandu lors de la Pentecôte, il œuvre dans l'Église jusqu'à la fin des temps.


PÈRES CAPPADOCIENS : la Cappadoce, au centre de l'actuelle Turquie, fut d'abord l'un des premiers foyers de diffusion du christianisme en Asie. Plus tard, les communautés monastiques ont édifié de nombreuses églises byzantines taillées à même la roche et ornées de peintures rupestres. La région a été conquise en 1071 par la dynastie turque musulmane des Seldjoukides, puis rattachée à l'Empire ottoman en 1515, avant d'être incluse dans la république de Turquie constituée en 1923. Persécutés jusqu'à nos jours, les chrétiens ne constituent plus qu'une toute petite minorité.


PÈRES DE L'ÉGLISE : nom donné aux écrivains compris entre le deuxième et le septième siècle dont l'autorité doctrinale a été retenue par la tradition. L'Église a retenu quatre critères pour conférer le titre de Père de l'Église à un écrivain des premiers siècles : il faut qu'il ait vécu aux premiers temps de l'Église, qu'il ait menée une vie sainte, que ses écrits ne comportent pas d'erreur doctrinale et qu'il présente une justification ou une explication remarquable de la doctrine chrétienne, ayant reçu l'approbation de l'Église2020 C'est le cas, par exemple, pour Clément de Rome, Ignace d'Antioche, Justin, Irénée, Cyprien, Clément d'Alexandrie, Athanase, Cyrille, Basile, Grégoire de Nazianze, Grégoire de Nysse, Cyrille de Jérusalem, Jean Chrysostome, Hilaire de Poitiers, Ambroise de Milan, Augustin, Jérôme, Grégoire le Grand et Jean de Damas.. Les Pères apostoliques ont été ou sont supposés avoir été en relation réelle avec des apôtres : Clément de Rome, Ignace d'Antioche. Un renouveau des études patristiques a rendu accès à ces textes.


PÉRICOPE : court passage extrait de l'Écriture Sainte.


PÉRIODES ET NOMBRES : Le symbolisme des nombres et durées est très présent dans la Bible, avec une dominante pour le sept (chiffre de la perfection) et le quarante2121 1) Quarante jours : le déluge a duré 40 jours (Genèse 7, 17) ; Noé a lâché le corbeau au bout de 40 jours (Genèse 8, 6) ; l'embaumement de Jacob a duré 40 jours (Genèse 50, 3) ; sur la montagne, Moïse demeure sur la montagne 40 jours et 40 nuits (Exode 24, 18 ; 34, 28) ; dans le pays de Canaan, les espions sont restés 40 jours (Nombres 13, 25) ; Moïse a prié pour Israël pendant 40 jours et 40 nuits (Deutéronome 9, 25) ; le défi de Goliath a duré 40 jours (1 Samuel 17, 16) ; le repas d'Élie lui a permis de tenir 40 jours et 40 nuits pour marcher jusqu'à l'Horeb (1 Rois 19, 8) ; la seconde action symbolique d'Ézéchiel concernant la destruction de Jérusalem a duré 40 jours (Ézéchiel 4, 6) ; Jonas annonce la destruction de Ninive dans 40 jours (Jonas 3, 4) ; Jésus est tenté par le Diable au désert pendant 40 jours (Luc 4, 2) ; les apparitions de Jésus, après sa résurrection, ont lieu pendant 40 jours (Actes 1, 3).2) Quarante ans : les hébreux mangent la manne pendant 40 ans (Exode 16, 35) ; ils sont nomades dans le désert pendant 40 ans (Nombres 14, 33) ; le pays connaît le repos pendant 40 ans (Juges 3, 11) ; le Seigneur déclare : « 40 ans, cette génération m'a dégoûté » (Psaume 95, 10) ; l'Égypte restera inhabitée 40 ans (Ézéchiel 29, 11).3) Sept jours : Dieu bénit le septième jour (Genèse 2, 3) ; le déluge va commencer dans 7 jours (Genèse 7, 4) ; 7 jours s'écoulent après que les eaux du fleuve soit changées en sang (Exode 7, 25) ; les vêtements d'Aaron sont portés pendant 7 jours par le prêtre qui lui succède (29, 30) ; une trêve de sept jours est demandée (1 Samuel 11, 3) ; Ézéchiel reste 7 jours chez les exilés (Ézéchiel 3, 15) ; (les 7 jours des azymes (Actes 20, 6) ; Paul reste 7 jours à Tyr (21, 4) et à Puteoli (28, 14).4) Sept ans : Jacob sert 7 ans pour Rachel (Genèse 29, 18) ; 7 années d'abondance pour l'Égypte (Ibid. 41, 29) ; 7 années de famine (Ibid. 41, 54).5) Soixante-dix : 70 anciens choisis (Nombres 11, 16) ; 70 années de captivité (Jérémie 25, 11) ; 70 semaines mentionnées par Daniel (Daniel 9, 24) ; pardonner 70 fois 7 fois (Matthieu 18, 22) ; 70 disciples envoyés par Jésus (Luc 10, 1).. Les architectes du Moyen âge utilisaient ces symbolismes avec une grande aisance. Par exemple, la cathédrale de Troyes est bâtie en utilisant le nombre d'or. Sa longueur est de 365 pieds, sa largeur de 144 pieds et sa hauteur sous clef de 88,8 pieds. Cela signifie que Jésus consacre le temps (365 jours) et l'espace (12 x 12) et que tout est placé sous l'autorité du Christ dont le nombre est 888.


PERPÉTUE : voir Félicité et Perpétue.


PERSÉVÉRANCE : vertu qui consiste à poursuivre dans la foi et le bien sans se laisser décourager par les obstacles.


PERSONNE (HYPOSTASE) : chacun des Trois de la Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Un seul Dieu en trois personnes. Elles ne se partagent pas la divinité, mais chacune est Dieu tout entier : la substance, l'essence ou la nature même de Dieu. Les trois Personnes divines sont distinctes. Le Père engendre son Fils unique, le Fils est l'unique engendré et le Saint-Esprit procède (sort, apparaît). Les trois personnes divines sont inséparables, mais sans confusion entre elles (périchorèse).


PEUPLE DE DIEU : Dieu s'est choisi le peuple d'Israël pour être son peuple. Il fait alliance avec lui et l'instruit progressivement. C'était pour préparer et figurer l'Alliance nouvelle et parfaite conclue dans le Christ : l'Alliance dans son sang, appelant un peuple, venu des Juifs et des païens, à se rassembler dans l'unité, non pas selon la chair, mais dans l'Esprit. Le peuple de Dieu a des caractéristiques qui le distinguent de tous les groupements religieux, ethniques, politiques ou culturels de l'histoire. On devient membre de ce peuple non par la naissance physique, mais par la foi au Christ et le baptême2222 Jean 3, 3-5.. Ce peuple a pour Chef (tête) Jésus le Christ (oint, messie). Sa loi, c'est le commandement nouveau d'aimer comme le Christ lui-même nous a aimés, et sa mission, c'est d'être le sel de la terre et la lumière du monde2323 Jean 13, 34 ; Romains 8, 2 ; Galates 5, 25 ; Matthieu 5, 13-16.. Sa destinée, c'est le Royaume de Dieu, commencé sur la terre par Dieu lui-même, et qui doit se dilater de plus en plus, jusqu'à être achevé par Dieu lui-même à la fin des temps.


PHARAON : titre porté par les rois d'Égypte.


PHARISIENS : juifs pieux, rigoristes et attachés à la Loi. Jésus récuse uniquement les pharisiens hypocrites, c'est-à-dire ceux qui méprisent les ignorants et les pécheurs au nom de leur propre justice, ceux qui accordent trop d'importance aux aspects extérieurs de la religion et ont vis-à-vis de Dieu une attitude orgueilleuse, considérant qu'ils ont des droits sur lui au nom de leur pratique. D'autres lui manifestent de la sympathie en l'invitant à leur table ou en prenant sa défense2424 Luc 18, 9-14 ; Matthieu 20, 1-16 ; Luc 7, 36 ; 11, 37 ; 14, 1; 13, 31 ; Jean 7, 45-50..


PHÉNICIE : pays situé au nord-ouest de la Palestine


PHENOMÈMES INEXPLIQUÉS : d'innombrables miracles se sont produits dans l'Église, notamment par l'intercession de la Vierge ou des saints. Les plus connus sont sans doute les quelques dizaines de miracles retenus par la très stricte commission médicale de Lourdes. Les miracles interrogent la science, comme le miracle de Lanciano, où l'hostie et le vin du calice consacrés lors de la sainte messe sont devenus visiblement du vrai sang humain et de la chair humaine. Ce miracle se reproduit à chaque messe, car, qu'on le voie ou non, le pain devient le Corps du Christ et le vin son propre Sang (voir transsubstantiation). Par ailleurs, la vie des saints présente parfois de nombreux phénomènes inexpliqués : lévitation, odeurs suaves, incorruption du corps, phénomènes lumineux, apparitions, images qui pleurent ou qui saignent, etc. L'Église ne rejette pas ces phénomènes a priori, mais elle les examine avec la plus grande circonspection. Même reconnus, ils n'engagent pas la foi2525 Joachim Boufflet, Encyclopédie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique, Paris : F.X. de Guibert, t 1, 1991; Paris : Jardin des livres : t 2 et 3, 2002, 2003. Seul le tome 1 a reçu l'imprimatur..


PHILÉMON : résident de Colosses, converti à Jésus par Paul, et destinataire de la lettre de saint Paul qui porte son nom. L'épître à Philémon nous montre comment le christianisme préparait déjà la suppression de l'esclavage. Paul demande que l'on traite Onésime non plus en esclave mais « en frère très cher ».


PHILIPPE : trois personnages portent ce nom dans le Nouveau Testament : l'un des douze apôtres, le frère d'Hérode et le « diacre » évangéliste. Il est dit de ce dernier, dans les Actes des apôtres, qu'il avait quatre filles. C'est lui qui a baptisé l'eunuque de la reine Candace2626 Jean 1, 43-51 ; Actes 8, 26-39 ; 21, 9  ; Matthieu 14, 3..


PHILIPPIENS : communauté à laquelle saint Paul adresse, vers 56, une lettre faisant partie du Nouveau Testament. La communauté des Philippiens est chère au cœur de l'apôtre et il les remercie d'abord de leur générosité. Il les exhorte aussi à la fidélité, l'union, l'humilité et la persévérance. C'est dans cette lettre que l'on trouve le célèbre passage concernant l'abaissement, puis l'exaltation du Christ : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix ! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au nom de Jésus s'agenouille, au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père »2727 2, 5-11..


PIE V : (1504 - 1572) ; pape réformateur qui fait appliquer les décrets du concile de Trente. Il publie un catéchisme très apprécié et est à l'origine des nouvelles versions du bréviaire et du missel. En 1570, il forme la sainte Ligue, une alliance avec Venise et l'Espagne contre les turcs musulmans, qui remporte une victoire navale décisive à Lépante (1571). Son ascétisme personnel, sa rigueur morale et ses réformes drastiques, ont eu des effets bénéfiques et pérennes au sein de l'Église.


PIERRE : le premier des douze apôtres de Jésus-Christ, chef et missionnaire de l'Église primitive et premier évêque de Rome. Le nom de naissance de Pierre est Simon ; Jésus lui donne le nom de Pierre lors de leur première rencontre. Le mot grec πέτρα - pétra (rocher) et son équivalent araméen, cephas, n'étaient pas utilisés comme prénoms. C'est plus tard que « Pierre », employé métaphoriquement, devint le nom propre. Dans le Nouveau Testament, Pierre est mentionné dans les lettres de saint Paul (vers 50 et 60), les quatre Évangiles et les Actes des apôtres. Deux épîtres lui sont attribuées. Pierre est présent tout au long de la vie de Jésus. L'événement le plus marquant est sa « confession de Césarée », où il affirme que Jésus est le Messie. L'évangile selon saint Matthieu rapporte la réponse de Jésus : « Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église »2828 Matthieu 16, 18-19.. Ainsi Pierre se voit assigner une mission spécifique. Ayant reçu la mission de prêcher l'évangile, Pierre joue un rôle important dans les premiers temps de l'Église chrétienne à Jérusalem. Pierre est mort à Rome, martyrisé. Les papes ont succédé sans interruption depuis 2000 ans à l'apôtre Pierre.


PIÉTA : comme Jésus a dit à saint Jean, au pied de la croix, en désignant sa mère, « Voici ta mère » les chrétiens contemplent Marie pendant la Passion. Les sculpteurs représentent Marie assise tenant le cadavre de son fils dans ses bras et pleurant. C'est la représentation de cette scène, dont l'évangile ne fait pas mention, qui constitue une Pietà. La Pietà la plus connue est celle de Michel Ange, mais il existe aussi des Pietà moins réputées et pourtant fort belles comme celles de l'École de sculpture champenoise.


PILATE : voir Ponce-Pilate.


PLAIN-CHANT : chant religieux à une voix sans accompagnement musical.


POLYCARPE : (deuxième siècle) ; père apostolique et évêque de Smyrne (Izmir, Turquie). Il reçoit la visite d'Ignace d'Antioche, peu de temps avant son martyre (116), qui lui remet une lettre. Vers la fin de sa vie, il représente les Églises d'Asie Mineure au cours de réunions, à Rome, avec le pape Anicet (155-166), portant par exemple sur la date de Pâques. Polycarpe a été martyrisé à Smyrne. Selon saint Irénée, son élève, Polycarpe a connu Jean l'Évangéliste, ce qui lui confère une grande autorité.


PONCE PILATE : sixième procurateur romain de Judée et de Samarie qui a livré Jésus aux Juifs pour être crucifié, tout en le sachant innocent. Pilate signifie « armé d'une lance ». Tandis qu'il siège au tribunal, sa femme lui fait dire : « Ne te mêle point de l'affaire de ce juste; car aujourd'hui j'ai été très affectée dans un songe à cause de lui »2929 Ibid. 27, 17-19..


PONTIFICAT : règne du pape ; par exemple le pontificat de Benoît XVI.


PORTIQUE : les mots « vestibule » et « portique » ont la même signification étymologique : ils désignent l'entrée d'un édifice.


POSSÉDÉ : personne persécutée par un ou plusieurs démons qui prend possession de sa personne. Luc, comme Marc, citent le cas spectaculaire du possédé de Gerasa délivré par Jésus

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