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Dictionnaire-chretien


O


OBÉDIENCE : mouvance religieuse dans laquelle se retrouve un homme, une institution ou même une nation.


OBÉISSANCE : l'Écriture Sainte appelle obéissance de la foi la réponse de l'homme au Dieu qui se révèle11 Romains 1, 5 ; 16, 25.. Obéir dans la foi, c'est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même. De cette obéissance, Abraham est le modèle proposé par l'Écriture Sainte. La Vierge Marie en est la réalisation parfaite.


OBLAT OU OBLATE : (du latin oblatus, offert) : laïc vivant en lien avec une communauté religieuse sans prononcer de vœux. C'est également le nom des religieux ou religieuses de certaines congrégations (Oblats de Marie Immaculée, Oblats et Oblates de St François de Sales, etc.).


OBLATION : l'oblation est une offrande. Selon la loi juive, c'est une offrande non sanglante22 Lévitique 2 ; 6, 7-16.. Dans le langage chrétien, l'oblation désigne l'offrande à Dieu par le prêtre, au cours de la messe, du pain et du vin qu'il va consacrer. Il est synonyme d'offertoire. On dit aussi que Jésus-Christ fait l'oblation de sa Personne.


OBLATS : nom donné au pain et au vin, avant qu'ils ne soient consacrés lors de la sainte messe pour devenir le Corps et le Sang du Christ.


OBSERVANCE : c'est, soit le respect de la règle d'un ordre religieux, ou bien la règle elle-même, ou encore la manière de se situer par rapport à ladite règle.


OCTAVE : signifie les huit jours, en comptant le jour même de la solennité, pendant lesquels on fait l'office ou la mémoire d'une fête. C'est aussi le dernier jour de la huitaine.


OECUMÉNISME : mouvement de recherche de l'unité de toutes les Églises chrétiennes en une seule, car Jésus veut que « tous soient un »33 Jean 17, 21..


OEUVRE D'ORIENT : association créée en 1856. Cette association vient en aide à de nombreux pays en orient pour construire des hôpitaux, des écoles, et elle promeut des actions d'évangélisation. Sa devise est : « Les chrétiens de France au service des chrétiens d'orient ».


ŒUVRES DE MISÉRICORDE CORPORELLE : 1. Donner à manger à ceux qui ont faim. 2. Donner à boire à ceux qui ont soif. 3. Vêtir ceux qui sont nus. 4. Loger les pèlerins. 5. Visiter les malades. 6. Visiter les prisonniers. 7. Ensevelir les morts.


OEUVRES DE MISÉRICORDE SPIRITUELLE : 1. Conseiller ceux qui doutent. 2. Enseigner ceux qui sont ignorants. 3. Réprimander les pécheurs. 4. Consoler les affligés. 5. Pardonner les offenses. 6. Supporter patiemment les personnes importunes. 7. Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.


OFFERTOIRE : partie de la messe qui suit les lectures bibliques et l'homélie. Le prêtre, à l'autel, reçoit la patène avec le pain, et il la tient un peu élevée au-dessus de l'autel, en disant : « Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes; nous te le présentons: il deviendra le pain de la vie ». Puis le diacre, ou le prêtre, verse le vin et un peu d'eau dans le calice, en disant : « Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité ». Ensuite, le prêtre prend le calice, et il le tient un peu élevé au-dessus de l'autel, en disant : « Tu es béni, Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes; nous te le présentons: il deviendra le vin du Royaume éternel ».


OFFICE DIVIN : prière publique faite par les clercs au nom de l'Église. On l'appelle ainsi, parce qu'elle est l'accomplissement d'un devoir envers Dieu. Le mot bréviaire est employé souvent comme synonyme d'office. Exemple : réciter le bréviaire, c'est réciter l'office.


OLIVIER : se basant sur les lettres de saint Paul aux Romains et aux Éphésiens, l'Église reconnaît qu'elle a reçu la révélation de l'Ancien Testament par le peuple avec lequel Dieu a fait alliance (Israël). Elle se nourrit « de la racine de l'olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l'olivier sauvage que sont les gentils (les païens) ». Le Christ a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même il a fait un seul peuple des deux44 Romains 11, 17-24 ; Éphésiens 2, 14-16 ; Nostra aetatae - À notre époque, 4..


OLIVIERS (MONT DES) : petit mont situé à l'est de Jérusalem dont le sommet atteint 823 m. Il tire son nom d'une plantation d'oliviers située sur son flanc occidental à Gethsémani. Il est mentionné pour la première fois dans l'Ancien Testament lorsque Zacharie prédit la résurrection du Jugement dernier55 14, 1-4.. Il est aussi évoqué dans les évangiles, ainsi que dans les Actes des apôtres relatant, entre autres, l'épisode où Jésus se retire la veille de son arrestation dans le jardin de Gethsémani. Certains évangélistes (Luc et Marc) situent aussi l'ascension du Christ sur le mont. De nombreux édifices religieux y sont érigés, notamment sur le site qui a vu l'arrestation du Christ, puis son ascension, et qui a abrité le tombeau de la Vierge jusqu'à son assomption.


OMEGA : voir alpha.


ONCTION : rite consistant à oindre une personne ou une chose avec une huile bénite. L'huile est par elle-même chargée de divers symboles : nourriture, éclairage, remède, fortifiant, parfum,... Le geste de l'onction est très ancien. Dans l'Ancien Testament on le voit pratiqué comme rite de consécration à Dieu. C'était le cas pour l'autel, pour les rois, pour les prêtres, et spécialement le grand prêtre66 Exode 29, 7; Lévitique 4, 5, etc.. Les prophètes ne recevaient pas d'onction ; elle leur était en quelque sorte donnée par Dieu lui-même.


ONCTION DES MALADES : le texte biblique de référence concernant l'onction des malades est une lettre de saint Jacques où il dit : «« Si l'un de vous est malade, qu'il appelle ceux qui dans l'Église exercent la fonction d'anciens : ils prieront sur lui après lui, avoir fait une onction d'huile au nom du Seigneur »77 5, 13-15.. Dans la tradition liturgique, on possède dès l'antiquité, des témoignages d'onctions de malades pratiquées avec de l'huile bénite. Au cours des siècles, l'onction des malades a été conférée de plus en plus à ceux qui sont sur le point de mourir. A cause de cela elle avait reçu le nom d'extrême-onction. Aujourd'hui, l'onction des malades est aussi un sacrement destiné aux personnes simplement âgées ou rencontrant des problèmes de santé. La liturgie n'a jamais omis de prier le Seigneur, afin que le malade recouvre sa santé, si cela est convenable à son salut. Le sacrement de l'onction des malades est conféré par une onction sur le front et sur les mains avec de l'huile bénite.


ONCTION ROYALE : le mot Messie vient de l'hébreu Mashiah (oint). Dans la Septante, le terme grec est Χριστός (Christos), dont est tiré le mot « Christ ». Le concept de Messie associe la royauté de David à la tradition sacerdotale dont Moïse est l'exemple.


ORAISON : terme général qui désigne toute prière adressée à Dieu. Ce nom est appliqué à certaines prières de la messe qui ont un caractère collectif, c'est-à-dire que le prêtre les prononce au nom de l'assemblée.


ORANT : personnage représenté dans l'attitude de la prière. Les catacombes romaines conservent beaucoup de peintures de croyants en train de prier ; ils sont représentés debout, les bras et les mains ouverts en un geste d'offrande et d'accueil ; c'est aussi l'attitude du prêtre pendant la prière eucharistique. Les œuvres d'art du Moyen Âge représentent parfois les orants à genoux.


ORDINAIRE : on entend par ordinaire l'évêque d'un diocèse.


ORDINATION : acte et cérémonie par lesquels un homme chrétien reçoit d'un évêque le sacrement de l'ordre. Ce sacrement possède trois niveaux : diaconat, prêtrise et épiscopat.


ORDRE RELIGIEUX : groupe de religieux ayant prononcé des vœux solennels et suivant la même règle : par exemple l'ordre des franciscains.


ORDRE : l'ordre est le sacrement grâce auquel la mission confiée par le Christ à ses apôtres est exercée dans l'Église. Il comporte trois degrés: l'épiscopat (évêque), le presbytérat (prêtre) et le diaconat (diacre). La consécration épiscopale est célébrée au moins par trois évêques.


ORGUE : instrument à clavier dans lequel l'air, produit par un mécanisme à soufflets, vibre à l'intérieur de tuyaux accordés pour produire une note définie. Cet instrument accompagne souvent la prière des fidèles et rehausse l'éclat de la liturgie par ses merveilleuses capacités sonores. Les tuyaux à bouche sont en métal ou en bois, et leur fonctionnement est proche de celui du sifflet. L'air pénètre à la base du tuyau, se déplace contre une fente étroite et commence à vibrer en passant par un bec effilé qui se trouve dans le tuyau au-dessus de la bouche. La vibration initiale entraîne la totalité de l'air présent dans le tuyau, ce qui produit le son. La hauteur de la note dépend de la longueur du tuyau. La forme et le matériau du tuyau influent sur le timbre et la qualité du son. Une série de tuyaux ayant le même timbre est appelée jeu ou registre. Chaque orgue est unique, car il doit être adapté à l'acoustique et à l'architecture propre du lieu qui l'abrite. Parmi les grands maîtres ayant beaucoup composé pour la liturgie, citons Nicolas de Grigny (1672-1703), Jean-Sébastien Bach (1685 - 1750) ou César Franck (1822 -1890).


ORIENT : c'est à l'Est que se lève le soleil, que le Sauveur naît et ressuscite. Ainsi, chez saint Matthieu, la présence des mages suggère que l'enfant Jésus est, dès sa venue au monde, la lumière qui se lève à l'orient et vers laquelle montent les nations. Ceci explique que, dans les liturgies orientales, le catéchumène est tourné vers l'orient lors de son baptême.


ORIENTATION : les églises sont traditionnellement orientées vers l'orient, vers le soleil levant, car le Christ est « le soleil levant qui vient nous visiter », mais cette règle n'est pas toujours respectée à l'époque contemporaine.


OSÉE : livre prophétique de l'Ancien Testament. Osée appartient au royaume du nord dont il connaît l'histoire, les sites, l'état religieux et moral. C'est un homme fin, profond et passionné. Le thème fondamental de son livre est celui de l'amour de Dieu méconnu par son peuple. C'est une sorte de long procès où Dieu révèle peu à peu son amour fidèle qui demande en retour la même ardeur.


OSTENSOIR : le mot vient du latin ostendere, mettre en avant, présenter. Cet objet permet de présenter l'hostie consacrée à l'adoration des fidèles. On le place sur l'autel pour le salut du Saint Sacrement ou les moments d'adoration silencieuse. Il est porté parfois en procession solennelle (par exemple, lors des processions de la Fête-Dieu). Il peut présenter plusieurs formes. Celle qui a longtemps prévalu est la « tour » ou « monstrance », constituée d'un cylindre de verre, dans lequel est placée l'hostie, monté sur un pied. La forme la plus répandue est un disque plus ou moins ouvragé, parfois entouré de rayons, au centre duquel est placée la custode de verre contenant l'hostie, le tout monté sur un pied par lequel on peut le saisir. Certains ostensoirs anciens figurent parmi les plus belles pièces d'orfèvrerie.



  

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