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I
I. H. S : abréviation de l'expression latine Iesus Hominum Salvator, signifiant « Jésus Sauveur des hommes ». Elle figure souvent sur les ornements liturgiques.
I.N.R.I. : lettres initiales de l'inscription en latin écrite sur la croix de Jésus : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum, (Jésus de Nazareth (le Nazôréen), le roi des juifs). L'inscription était aussi en grec et en hébreu11 Jean écrit : « Pilate rédigea aussi un écriteau et le fit placer sur la croix. Il y était écrit : Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs. Cet écriteau, beaucoup de Juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en croix était proche de la ville, et c'était écrit en hébreu, en latin et en grec. Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : N'écris pas: Le roi des Juifs, mais : cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit : ce que j'ai écrit, je l'ai écrit » (19, 19-22)..
ICÔNE : peinture religieuse traditionnelle réalisée surtout par les chrétiens d'orient. L'image sacrée, l'icône liturgique, représente principalement le Christ, mais aussi sa mère ou des saints. « Autrefois, Dieu qui n'a ni corps, ni figure, ne pouvait absolument pas être représenté par une image. Mais maintenant qu'il s'est fait voir dans la chair et qu'il a vécu avec les hommes, je peux faire une image de ce que j'ai vu de Dieu ... Le visage découvert, nous contemplons la gloire du Seigneur »22 Saint Jean Damascène, imag. 1, 16.. L'iconographie chrétienne transcrit par l'image le message évangélique que l'Écriture Sainte transmet par la parole. Image et Parole s'éclairent mutuellement:
ICONOCLASTES : hérétiques qui refusaient le culte rendu à Dieu à travers les icônes. C'est en se fondant sur le mystère du Verbe incarné que le septième concile œcuménique, à Nicée (en 787), a justifié, contre les iconoclastes, le culte des icônes : celles du Christ, mais aussi celles de la Mère de Dieu, des anges et de tous les saints. En s'incarnant, le Fils de Dieu a inauguré une nouvelle « économie » des images.
IDOLÂTRIE : l'idolâtrie ne concerne pas seulement les faux cultes du paganisme. Elle consiste à diviniser ce qui n'est pas Dieu. Il y a idolâtrie dès lors que l'homme honore et révère une créature à la place de Dieu, qu'il s'agisse des dieux ou des démons (par exemple le satanisme), de pouvoir, de plaisir, de race, d'ancêtres, de l'État, de l'argent, etc. L'idolâtrie est une perversion du sens religieux inné de l'homme. L'idolâtre est celui qui « rapporte à n'importe quoi plutôt qu'à Dieu son indestructible notion de Dieu »33 Origène, Cels. 2, 40.. Toutes les formes de divination sont à rejeter: recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort dévoiler l'avenir. La consultation des horoscopes, l'astrologie, la chiromancie, l'interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums, le port d'amulettes, recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l'histoire et finalement sur les hommes, en même temps qu'un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont contraires au premier commandement qui met Dieu au centre de nos vies. Ces pratiques sont plus condamnables encore quant elles s'accompagnent de la volonté d'exploiter la crédulité des autres, l'intention de nuire à autrui ou qu'elles recourent à l'intervention des démons.
IGNACE D'ANTIOCHE : (v. 35-107) Père apostolique de l'Église. Pendant son voyage d'Antioche à Rome, pour subir le martyre, il a écrit sept lettres adressées aux communautés chrétiennes. Leur contenu a contribué aux formulations dogmatiques ultérieures et constitue une source précieuse d'informations sur la foi et l'organisation de l'Église primitive.
IGNACE DE LOYOLA : voir Jésuites.
IMAGE ET RESSEMBLANCE : quatre occurrences de la Genèse évoquent les concepts d'image et ressemblance de Dieu44 « Le Seigneur Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant » ; « Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme » ; « Le jour où Dieu créa Adam, il le fit à la ressemblance de Dieu. Homme et femme il les créa, il les bénit et leur donna le nom d'homme; le jour ou ils furent crées. Quand Adam eut 130 ans, il engendra un fils à sa ressemblance, comme son image, et il lui donna le nom de Seth […] puis il mourut » ; « Qui verse le sang de l'homme, par l'homme aura son sang versé. Car à l'image de Dieu l'homme a été fait » (2, 7 ; 1, 26-27 ; 5, 1-5 ; 9, 6).. Ces versets ont donné cours à d'importants développements théologiques. Il en ressort que l'homme ne perd jamais l'image qui est œuvre divine et donc à l'abri du péché et de toute faille. Elle est une sorte de don constitutif de la nature humaine. Saint Irénée a mis en lumière la différence entre ce qui est (l'image) et ce qui se fait (la ressemblance). L'image a un côté statique, et la ressemblance est une dynamique opérée par l'Esprit Saint. C'est une qualité soumise à développement, comme une graine qui devient plante.
IMMACULÉE : sans tache, exempte du péché originel, pour parler de la mère de Dieu.
IMMACULÉE CONCEPTION : pour être mère de Jésus, Marie est préservée du péché originel, c'est-à-dire de la tendance au mal qu'il y a en tous. Elle est conçue sans péché. Si la fête de l'Immaculée Conception figure toujours sur les calendriers le 8 décembre, peu de gens en connaissent la signification dans notre société. Sous le titre d'Immaculée Conception, la Vierge Marie est pourtant invoquée, par exemple, en tant que patronne des États-Unis, du Brésil ou du Portugal. Ce dogme est parfois confondu avec celui de la virginité de Marie, selon lequel Jésus a été enfanté par une mère vierge. La proclamation du dogme ex cathedra, effectuée en 1854, est encadrée par deux apparitions mariales où Marie professe elle-même sa conception immaculée : à Paris, rue du Bac, en 1830, et à Lourdes, le 25 mars 1858, lorsqu'elle dit : Era Immaculada Councepciou (je suis l'immaculée Conception).
IMMORTALITÉ: Jésus affirme clairement : « oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ». A la mort, La vie humaine est transformée dans une communion nouvelle avec Dieu. En relation avec le Dieu immortel qui l'a créée, l'âme est elle-même immortelle. La conviction que l'homme continue de subsister après la mort dans sa relation à Dieu s'appuie sur la foi en un Dieu qui « n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ». Doué d'une âme immortelle, l'homme peut, dès sa mort, rencontrer son créateur et Seigneur55 Jean 6, 40 ; Marc 12, 26-27..
IMPOSITION DES MAINS : ce geste de bénédiction exprime la volonté de faire participer à la vie de Dieu. L'imposition des mains intervient dans tous les sacrements : au baptême, à la confirmation, sur le pécheur pendant la réconciliation, sur les offrandes au cours de l'eucharistie, sur le malade pendant le sacrement des malades, sur les époux au cours de leur mariage. Elle constitue aussi le geste essentiel du sacrement de l'ordre.
IMPRÉCATION : synonyme de malédiction. Faire des imprécations, c'est souhaiter du mal à quelqu'un, le maudire. Les imprécations étaient très fréquentes chez les peuples anciens qui avaient l'habitude de vouer aux dieux infernaux un coupable ou un ennemi. Les Grecs et les Romains gravaient même des formules de malédiction sur des tablettes de plomb et les déposaient dans des tombeaux, afin que le mort transmît la requête aux dieux infernaux.
INCARNATION : c'est le mystère par lequel le Verbe (Jésus, la seconde « Personne » de la Trinité s'est fait chair (a pris la nature humaine). Étant à la fois homme et Dieu, il rend l'homme incorruptible, c'est à dire que chaque homme ressuscitera pour la vie éternelle ou la peine éternelle66 Matthieu 25, 46.. Pour jouir du bonheur éternel, il faut pratiquer les commandements, croire et aimer.
INCIRCONCIS : qui n'est pas circoncis. Saint Paul écrit : « Sans doute la circoncision est utile si tu pratiques la loi, mais si tu transgresses la loi, avec ta circoncision tu n'es plus qu'un incirconcis »77 Romains 2, 25.. Autrement dit, la circoncision n'est rien en soi, ce qui compte c'est la circoncision du cœur que l'on peut assimiler à la foi, l'espérance et la charité.
INDULGENCE PLENIÈRE : l'indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée. Cette rémission est obtenue, non par quelque effet magique, mais en proportion des dispositions de cœur et de la manifestation du désir de conversion par des actes : accomplissement de l'œuvre à laquelle est attachée l'indulgence, confession, communion, prière à l'intention du pape (par exemple un « Notre Père » ou un « Je vous salue Marie »). Il faut, de plus, que soit exclu tout attachement au péché, même véniel, faute de quoi l'indulgence serait seulement partielle. Les indulgences peuvent être appliquées aux vivants ou aux défunts88 Paul VI, constitution apostolique Indulgentiarum doctrina - De la doctrine des indulgences..
INDULGENCE : la parabole du débiteur impitoyable invite chacun à l'indulgence : « Ne devais-tu pas, dis le roi toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme moi j'ai eu pitié de toi ? Et dans son courroux son maître le livra aux tortionnaires, jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout son dû. C'est ainsi que vous traitera aussi mon Père céleste, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur »99 Matthieu 18, 23, 35..
INDULT : acte émanant d'une autorité ecclésiastique par lequel elle accorde un privilège ou une dérogation. L'indult apostolique est celui qui émane du Saint-Siège (c'est le cas, par exemple, pour autoriser un religieux ou une religieuse ayant fait profession de vœux perpétuels à quitter la vie religieuse).
INFAILLIBILITÉ : pour maintenir l'Église dans la foi transmise par les apôtres, le Christ a voulu conférer à son Église une participation à sa propre infaillibilité, lui qui est la Vérité. Le pontife romain, chef du collège des évêques, jouit de l'infaillibilité, du fait même de sa charge quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi, il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs. L'infaillibilité promise à Église réside aussi dans le corps des évêques, quand il exerce son magistère suprême en union avec le successeur de Pierre, surtout dans un concile œcuménique.
INQUISITION : institution judiciaire créée au Moyen Âge pour rechercher et juger les personnes coupables d'hérésie. Comme l'Église désapprouve l'usage de la coercition et les punitions physiques, le pape envoie des prédicateurs contre les hérétiques albigeois ou cathares, mais les efforts de ces derniers restent sans réel effet. L'inquisition proprement dite commence alors en 1231. Grégoire IX enlève aux évêques la charge de veiller à l'orthodoxie des fidèles, et place les inquisiteurs sous la juridiction spécifique de la papauté. Si la plupart des inquisiteurs ont la réputation d'être justes et cléments, certains d'entre eux se montrent cruels. Après l'extinction de l'hérésie cathare, Paul III décide, en 1542, d'instituer la congrégation de l'Inquisition. Appelé aussi Saint-Office, cet organe veille à l'orthodoxie doctrinale. En 1965, le pape Paul VI le réorganise et le nomme désormais Congrégation pour la doctrine de la foi. L'inquisition espagnole, qui est plus un instrument de l'État que de l'Église, est à l'origine des poncifs sur l'inquisition dépourvus de toute analyse historico-critique.
INTERPRÉTATION DES ÉCRITURES : puisque Dieu, dans la Bible, parle, par des hommes, à la manière des hommes, il faut que l'interprète de la Sainte Écriture cherche ce que les rédacteurs ont voulu dire et ce que Dieu fait passer par leurs paroles. Ceci implique notamment de prendre en compte les genres littéraires : historique, prophétique, poétique, sapientiel (de sagesse), etc. Comme la Bible est Parole de Dieu, elle doit être lue et interprétée à la lumière de l'Esprit Saint qui l'a fait rédiger. Le concile Vatican II donne trois critères pour une interprétation de la Bible conforme à l'Esprit qui l'a inspirée. 1. Porter une grande attention au contenu et à l'unité de toute l'Écriture. 2. Lire l'Écriture dans la Tradition de toute l'église, car elle porte la mémoire vivante de la Parole de Dieu, et c'est l'Esprit Saint qui lui en donne l'interprétation spirituelle. 3. Être attentif à l'analogie de la foi, c'est-à-dire la cohésion des vérités de la foi entre elles et dans le projet total de la Révélation1010 Voir Constitution dogmatique Dei Verbum, Le Verbe de Dieu, op. cit, 12..
INTERRELIGIEUX : domaine concernant le dialogue entre les religions ou traditions non chrétiennes.
INTRONISER : placer officiellement et solennellement sur un trône, un siège épiscopal ou la chaire pontificale.
IRÉNÉE DE LYON : (v. 130-208) né en Asie mineure, il connaît saint Polycarpe, disciple de Jean l'Évangéliste. En 177, il devient évêque de Lyon. Il s'oppose aux hérésies de son temps. Dans son livre Contre les hérésies, il défend la vraie tradition de l'Église, transmise par les apôtres et fondée sur la « règle de vérité » qui est la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ. L'Église est pour lui la gardienne de la vérité et de la foi des apôtres reçue dans l'Écriture.
ISAAC : (en hébreu, « rires ») ; fils d'Abraham et de Sara. La naissance d'Isaac fut promise à Abraham et à sa femme Sarah, après un long mariage sans enfant, comme signe que les bienfaits initialement accordés par Dieu à Abraham seraient reportés sur Isaac, héritier de l'alliance. Les épisodes de sa vie sont racontés dans la Genèse. L'épisode principal du récit, qui est aussi une des histoires les plus connues de la Bible, est celui du sacrifice d'Isaac. Dieu éprouve la foi d'Abraham en lui demandant de sacrifier son fils. Au dernier moment, Dieu, convaincu de la parfaite obéissance du père comme du fils accepte que l'enfant soit remplacé par un bélier. Cette histoire exprime le rejet par les Hébreux des sacrifices humains pratiqués par les nations voisines. Le Nouveau Testament fait allusion à Isaac comme précurseur du Christ et de l'Église, et l'obéissance d'Isaac à son père, jusqu'au sacrifice de soi, est associée à celui du Christ. Ces thèmes sont développés par plusieurs Pères de l'Église et Isaac apparaît souvent dans l'art chrétien, notamment en rapport avec l'eucharistie1111 Genèse, 17, 19-21 ; 21-28 ; Galates, 3, 16 ; 4, 21-31 ; Hébreux 11, 17-20..
ISAÏE (ÉSAIE) : fils d'Amots, un des grands prophètes. Le livre d'Isaïe est le premier et le plus long des livres prophétiques de l'Ancien Testament. Bien que la totalité du livre soit attribuée à Isaïe, c'est un ouvrage composite qui couvre une période de près de trois cents ans. Il a acquis sa forme définitive vers -180. Les exégètes distinguent en général trois Isaïe : Le premier Isaïe élabore une théologie selon laquelle Dieu accomplit son dessein à travers l'histoire humaine et sauve ceux qui croient en lui. Les chapitres 7 à 12 donnent une description du Messie et de l'époque messianique. On y trouve aussi des oracles concernant le Jour du Seigneur (jour du jugement). Le second Isaïe s'appelle aussi le livre de la consolation. Cette partie s'adresse aux Juifs exilés en Babylonie. C'est dans cette partie que l'on trouve les « chants du Serviteur », en lequel la Tradition voit Jésus. Le troisième Isaïe accorde une grande importance aux prescriptions rituelles, comme l'observance du sabbat. Elle contient aussi des promesses divines qui invitent à l'espérance : « Oui, comme les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je fais restent fermes devant moi- oracle du Seigneur- ainsi resteront fermes votre descendance et votre nom ! Et il adviendra que de nouvelle lune en nouvelle lune et de sabbat en sabbat toute chair viendra se prosterner devant moi, dit le Seigneur »1212 66, 22-23..
ISLAM : après avoir évoqué le peuple juif, « ce peuple qui reçut les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair, peuple très aimé du point de vue de l'élection, à cause des pères », le concile Vatican II précise que « le dessein de salut de Dieu enveloppe également ceux qui reconnaissent le créateur, et en tout premier lieu les musulmans qui professent avoir la foi d'Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour »1313 Lumen gentium - La lumière des peuples, 16.. Très attentif à l'articulation entre la foi et la raison, Benoît XVI entend placer le respect de la liberté de conscience et de la liberté religieuse au cœur des dialogues à venir avec l'islam. Pour l'heure, le dialogue théologique n'est pas encore possible, car l'islam est généralement fermé à toute analyse critique de ses textes fondateurs, même s'ils puisent, après « réinterprétation », dans la Bible et certaines pratiques judéo-chrétiennes des premiers siècles. De plus, le dialogue ne peut faire abstraction du statut précaire et des persécutions dont sont victimes les chrétiens, dans la plupart des pays à majorité musulmane, au point que beaucoup doivent émigrer pour survivre1414 Pour ne citer qu'un exemple, en Turquie, qui se prétend laïque, il n'y a presque plus de chrétiens, notamment depuis le génocide des Arméniens. Dans ce pays vivaient pourtant des communautés chrétiennes florissantes, illustrées par les figures de nombreux Pères de l'Eglise, sans oublier la présence de Marie, Jean et Paul aux origines du christianisme.. Dans sa première lettre, saint Jean l'évangéliste donne des critères de discernement valables en tout lieu et en tout temps : « Éprouvez les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde. A ceci reconnaissez l'esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus Christ venu dans la chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n'est pas de Dieu; c'est là l'esprit de l'Antichrist1515 1 Jean 4, 1-3. Saint Jean de Damas (v. 650-749), Père de l'Église, canonisé à la fois dans l'Église catholique et l'Église orthodoxe, et né seulement 18 ans après la mort de Mahomet (570-632), a perçu d'emblée le lien évident entre l'islam et l'arianisme, niant la divinité du Christ. C'est pourquoi, il fait de l'islam « la centième hérésie » et affirme sans ambiguïté que Mahomet est un faux prophète : « A cette époque et jusqu'à nos jours un faux prophète, du nom de Mahomet, s'est levé parmi eux, qui, après avoir pris connaissance, par hasard, de l'Ancien et du Nouveau Testament, et, de même, fréquenté vraisemblablement un moine arien, fonda sa propre hérésie. Après s'être concilié la faveur du peuple en simulant la piété, il insinue qu'une écriture venue du ciel lui a été révélée par Dieu. Ayant rédigé dans son livre quelques doctrines risibles, il leur transmet cette façon d'adorer Dieu » (Écrits sur l'islam, Paris : Le Cerf, coll. « Sources chrétiennes », 383, 1992, 3)..
ISMAËL : (Dieu entend) fils d'Abraham et Agar. Né d'une union extraconjugale avec une étrangère, il a pu rêver, dans son enfance, de devenir l'héritier d'Abraham, mais ce n'était pas lui le véritable héritier. Par manque de sagesse, il s'est moqué de son rival lors du banquet organisé à l'occasion du sevrage de ce dernier; Il est ainsi devenu un exilé. Rentré à la maison pour assister à l'enterrement d'Abraham, il est quant même devenu le père d'une grande nation.
ISRAËL : ce sont d'abord les douze tribus historiques descendant des douze fils de Jacob1616 Dans l'Apocalypse, Jean cite les douze tribus d'Israël, sans mentionner la tribu de Dan (mais en citant celle de Lévi qui n'a pas de territoire propre et, comme tribus à part entière, celles d'Éphraïm et de Manassé) : « De la tribu de Juda, 12.000 furent marqués; de la tribu de Ruben, 12.000; de la tribu de Gad, 12.000; de la tribu d'Aser, 12.000; de la tribu de Nephtali, 12.000; de la tribu de Manassé, 12.000; de la tribu de Siméon, 12.000; de la tribu de Lévi, 12.000; de la tribu d'Issachar, 12.000; de la tribu de Zabulon, 12.000; de la tribu de Joseph, 12.000; de la tribu de Benjamin, 12.000 furent marqués » (4, 8).. C'est ensuite le nom donné à Jacob lui-même, puis au peuple choisi par Dieu. Dieu s'est en effet choisi le peuple d'Israël pour être son peuple avec qui il a fait alliance et il l'a progressivement instruit. Tout cela prépare et figure l'Alliance Nouvelle et parfaite conclue dans le Christ, et la révélation totale apportée par le Verbe de Dieu lui-même, fait chair.
ISRAÉLITES : voir Juifs.
IVRAIE : la parabole du bon grain et de l'ivraie fait appel à l'expérience des cultivateurs. Voilà un champ ensemencé de bon grain par son propriétaire, puis d'ivraie, une mauvaise herbe, par une main ennemie. Dès que les serviteurs s'en aperçoivent, quand le blé commence à monter en épi, ils proposent d'arracher l'ivraie. Mais ils sont arrêtés dans leur désir de bien faire : vous risqueriez en arrachant l'ivraie, d'arracher en même temps le blé. Laissez l'un et l'autre croître ensemble jusqu'à la moisson ». Jésus recommande de ne pas juger trop vite, de laisser le bon grain croître à côté de l'ivraie, jusqu'à la moisson finale1717 Mathieu 13, 24-30..