http://www.b-abba.fr/
Dictionnaire-chretien


H


HABACUC : livre prophétique de l'Ancien Testament attribué au prophète Habacuc (v. 612 - 597 av. J. C.). Le prophète se pose le problème de la justice de Dieu dans le gouvernement des peuples. La première partie est une sorte de dialogue entre Habacuc et Dieu. Habacuc se lamente, proteste et s'interroge sur les souffrances du juste et la prospérité de l'impie. Dieu déclare qu'il est en train de lever un peuple violent qui s'emparera de tout. Mais il révèle aussi que la défaite de ce peuple viendra sûrement. Dieu termine sa révélation en affirmant que « le juste vivra par sa foi », passage rappelé dans les lettres aux Romains, aux Galates, et aux Hébreux11 Romains 1, 17 ; Galates 3, 11 ; Hébreux 10, 38.. La deuxième partie est composée de cinq imprécations à l'encontre d'un peuple oppresseur (sans doute les Chaldéens). La troisième partie, « prière d'Habacuc », est un poème qui décrit la manifestation triomphante de Dieu qui est la joie et le salut de son « oint ». Le message religieux délivré par Habacuc est que les maux sont éphémères : chacun a un temps déterminé, mais la vertu finit toujours par l'emporter.


HABIT : les clercs portent souvent un habit ecclésiastique, selon les règles établies par la conférence des évêques et les coutumes légitimes des lieux. Les religieux portent l'habit de leur institut. L'habit principal que revêt le prêtre lors de la célébration de l'eucharistie, est la chasuble, un habit long sans manches, sorte de manteau porté par-dessus les autres habits. L'étole est une bande d'étoffe brodée. Elle est portée sur les deux épaules, sous la chasuble, par le prêtre ou l'évêque. Le diacre la porte sur sa seule épaule gauche, les deux pendants de l'étole attachés sur le côté droit. La chasuble et l'étole ont toutes deux une couleur spécifique qui dépend du temps liturgique. L'aube, une tunique de toile blanche, se porte sous l'étole et la chasuble. La dalmatique est l'habit liturgique du diacre, sorte de tunique courte et étroite avec manches courtes ou longues. Elle est donc de la même couleur que la chasuble du célébrant. L'évêque, quand il officie, porte sur la tête une calotte (petit bonnet rond) violette et, à certains moments d'une célébration solennelle, une mitre, grande coiffure à deux pointes. Il tient en main la crosse, ou bâton pastoral, tournée vers l'avant pour montrer leur responsabilité. L'anneau est constamment porté à sa main droite comme signe du lien spécial qui l'unit à son diocèse. L'évêque porte aussi une croix pectorale suspendue au cou par une chaîne. La soutane ecclésiastique, est une longue robe noire pour les prêtres, violette pour les évêques, rouge pour les cardinaux et blanche pour le pape. La soutane est souvent remplacée par la tenue de clergyman ou par un vêtement ordinaire, sur lequel de nombreux prêtres fixent une petite croix en métal. Les vêtements liturgiques de l'Église grecque orthodoxe sont habituellement blancs ou rouges, rehaussés d'or. Il n'y a pas de couleurs liturgiques pour marquer les différents temps comme cela se fait dans l'Église catholique.


HADÈS : voir enfer.


HAGGADAH : voir Talmud.


HAGIOGRAPHIE : ouvrage qui raconte la vie des saints. Jacques de Voragine, par exemple, est un célèbre hagiographe ayant vécu au Moyen Age. Voir Légende dorée.


HALAKHA : voir Talmud.


HALLEL : chants d'hymnes pascals, les psaumes 113 à 118 et 136, que les Juifs appellent le grand Hallel. Jésus les chante juste avant de partir au Mont des oliviers pour vivre sa passion.


HÉBREUX (LETTRE AUX) : écrite pour des judéo-chrétiens de Jérusalem et de Judée, l'épître aux Hébreux est rédigée sous le patronyme de Paul. Certains pensent qu'elle fut en fait rédigée par Apollos22 1 Corinthiens 1, 12. qui l'aurait écrite vers 65. Les destinataires ont besoin d'une parole d'exhortation. En effet, relâchés dans leur ferveur première, gagnés par la fatigue et le découragement, quelques uns ne viennent même plus aux réunions, l'instruction laisse à désirer et il y a même des cas d'apostasie. Épreuves et persécutions paraissent les avoir déconcertés. La foi même est en danger. Les contrastes entre les splendeurs de l'histoire d'Israël et le caractère humble de l'évangile semblent être à l'origine d'un retour au judaïsme. L'épître affirme avec force que Jésus est le seul médiateur de l'alliance nouvelle et que l'ancienne alliance n'est qu'une pâle figure de ce qui devait arriver. La langue et le style, la manière d'introduire les citations bibliques, l'allure académique de l'ensemble marquent profondément cet écrit.


HÉBREUX : groupe de tribus de souche sémitique qui, selon la tradition, migrèrent de Mésopotamie en Palestine au cours du deuxième millénaire avant J.-C. Les Hébreux partirent en Égypte, où ils furent réduits en esclavage. Libérés de leur servitude par Moïse, ils errèrent dans le désert sous la direction de Josué, avant de conquérir la Palestine et de s'y établir. Dans la Bible, le terme d'hébreu s'applique à Abraham. Le nom « Hébreux » signifie « nomades ». Dans la Genèse, Joseph explique aux Égyptiens qu'il a été enlevé du pays des Hébreux et, dans l'Exode, la fille du pharaon reconnaît Moïse comme l'un des enfants hébreux. Ces références signifient que les Israélites étaient assimilés aux Hébreux par les autres peuples. Au temps du Christ, et dans la première communauté chrétienne, le mot désignait, pour les distinguer des Juifs hellénistes (parlant le grec), les Juifs d'origine palestinienne parlant l'araméen (devenu la langue courante).


HELLÉNISTES : Juifs de langue grecque, vivant en particulier dans la diaspora (dispersion des Juifs à travers le monde à la suite des persécutions).


HÉNOCH (Hénok) : patriarche antédiluvien (antérieur au déluge) mentionné dans plusieurs livres bibliques33 Genèse 4, 17-18 ; 5, 19-24 ; Siracide 44, 16 ; Hébreux 11, 5 ; Jude 1, 14 ; Luc 3, 37.. L'épisode le plus marquant des récits associés à Hénoch est celui de son « ravissement », c'est-à-dire son enlèvement par Dieu. Le chapitre cinquième de la Genèse dit de lui qu'il marcha avec Dieu avant d'être enlevé aux cieux sans rencontrer la mort. Ce verset a revêtu une importance réelle dans le développement de la pensée sur l'immortalité dans l'Ancien Testament. Hénoch est cité dans le même contexte dans le Nouveau Testament. C'est aussi le nom d'un livre pseudépigraphe44 du grec pseudepigraphos, « attribué à tort » ; ce sont des écrits attribués par leurs auteurs à de grandes personnalités religieuses du passé : les psaumes de Salomon, le quatrième livre des Maccabées, le livre d'Énoch, le quatrième livre d'Esdras, l'apocalypse de Baruch, les testaments des douze patriarches, etc. Des fragments d'autres pseudépigraphes font partie des documents retrouvés à Qumrân.. Le livre d'Hénoch comporte sept parties où interviennent surtout des thèmes eschatologiques. Les premiers chrétiens prenaient en considération le livre d'Hénoch ; mais en dehors de quelques citations, on savait peu de choses de l'ouvrage, jusqu'à la découverte, à la fin du dix-huitième siècle, dans le nord-ouest de l'Afrique, de trois manuscrits complets. Pour les spécialistes, le livre d'Hénoch est intéressant, parce qu'un grand nombre de ses idées, et même sa terminologie, rappellent des concepts eschatologiques, ainsi que des livres ou passages apocalyptiques du Nouveau Testament.


HÉRÉSIE : doctrine ou théorie religieuse en opposition avec la foi catholique et qui est condamnée de façon officielle par l'autorité ecclésiale.


HERMON : montagne dans la chaîne de l'Anti-Liban sur la frontière libano-syrienne. Le plus élevé de ses trois sommets culmine à 2 814 m d'altitude. Remarquable par sa beauté majestueuse, le mont Hermon a inspiré de nombreux poètes hébreux. On retrouve sur ses pentes des vestiges d'anciens temples. Le mont Hermon est un des sites traditionnels où l'on situe la transfiguration du Christ (Matthieu et Marc parlent « d'une haute montagne », sans autres précisions)55 Matthieu 17, 1 ; Marc 9, 2..


HÉRODE LE GRAND : homme entreprenant qui fit reconstruire le temple, mais se montra cruel. Fils d'Antipater, il fut nommé gouverneur de la Coelésyrie, et fut plusieurs fois promu, jusqu'à ce qu'il règne sur un territoire étendu. Le royaume d'Hérode le Grand fut partagé entre ses trois fils. Un jour, quelques Pharisiens, cherchant indirectement à se débarrasser de Jésus, lui dirent : « Pars et va-t-en d'ici, car Hérode veut te tuer. Jésus leur répondit : Allez dire à ce renard : voici que je chasse des démons et accomplis des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour je suis consommé ! Mais aujourd'hui, demain et le jour suivant, je dois poursuivre ma route, car il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem »66 Luc 13, 31-33..


HÉRODIADE : mère de Salomé qui demanda à Hérode, sur la suggestion de sa mère, la tête de Jean-Baptiste.


HEURES CANONIALES : l'Église participe à la prière que le Christ adresse à son Père. Elle demande aux évêques, prêtres et diacres, aux religieuses et religieux de célébrer la liturgie des heures (bréviaire ou office divin). Cette liturgie des heures est chantée, jour et nuit, dans les monastères. Elle est composée de lectures bibliques et de psaumes. Elle rythme la journée et comporte l'office des lectures, la prière du matin appelée laudes, la prière du milieu du jour, la prière du soir ou vêpres, et la prière de complies au moment du coucher.


HIÉRARCHIE DES VÉRITÉS : le mystère de la Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. Il est le mystère de Dieu en lui-même. Il est donc la source de tous les autres mystères de la foi. Il est la lumière qui les illumine, l'enseignement le plus fondamental et essentiel dans la hiérarchie des vérités de foi


HIÉRARCHIE: les apôtres et leurs successeurs, le collège de évêques, auxquels le Christ a donné l'autorité d'enseigner, de sanctifier en son nom.


HILAIRE DE POITIERS (v. 315 - 367). Né en Aquitaine de parents païens, il se convertit au christianisme. Élu évêque de Poitiers, il lutte contre l'hérésie de l'arianisme dans son diocèse. Il écrit un Traité sur la Trinité, à partir de l'Évangile selon saint Jean. Il reprend les grands textes sur la divinité de Jésus pour réfuter l'arianisme. Il contribue largement à répandre dans la Gaule la foi chrétienne, telle que définie au premier concile de Nicée. Sa renommée et son autorité sont alors considérables. Il est un des Pères de l'Église latine et Docteur de l'Église.


HILLEL : (v. 70 avant J.-C.- v. 10 après J.-C.) ; docteur juif, premier sage à avoir systématisé l'interprétation de la loi biblique, né, selon le Talmud, en Babylonie. Il étudie à Jérusalem, devient docteur de la Loi et est élu chef d'une assemblée religieuse dans cette ville. Il est attaché au respect des principes moraux, à la piété envers les êtres, à l'humilité et à l'amour du prochain, et a pour règle d'or « Ne fais pas à ton prochain ce que tu ne veux pas qu'il te fasse ». Hillel interprète la Loi dans un sens libéral, contrairement à l'école de Shammaï, très rigoriste. Dans le sermon sur la montagne, Jésus dénonce le caractère superficiel des casuistes, l'amour étant le seul critère pour éclairer la morale.


HIPPOLYTE : (170-235) ; le plus important théologien du troisième siècle dans l'Église romaine. Prêtre romain, il se fait remarquer pendant le pontificat du pape Zéphyrin (198 - 217), qu'il accuse de faiblesse vis-à-vis de la discipline. Il s'oppose également à Calixte, qui succède à Zéphyrin, pour sa tendance à accepter à la communion ceux qui ont commis l'adultère. Hippolyte est exilé dans les mines de Sardaigne, où il se réconcilie avec l'Église. Son ouvrage le plus important est la Réfutation de toutes les hérésies. Son autre œuvre majeure est la Tradition apostolique, qui est considérée comme la source la plus complète sur l'organisation de l'Église romaine et du culte, aux second et troisième siècles. Par ailleurs, son ouvrage Commentaires sur Daniel, est le plus ancien commentaire biblique chrétien qui ait survécu dans sa totalité.


HOLOCAUSTE : (de όλος - holos, tout entier et καίεν - kaiein, brûler) ; il consiste à brûler entièrement les animaux, sans les partager entre prêtres et fidèles, car c'est une manière de reconnaître la souveraineté de Dieu sur ses créatures. Au sens spirituel, c'est le don total de soi. Dès l'Alliance ancienne, Dieu fait du reste comprendre à son peuple qu'il ne veut pas d'holocauste, mais des cœurs contrits : « Tu ne prends aucun plaisir au sacrifice ; un holocauste, tu n'en veux pas. Le sacrifice à Dieu, c'est un esprit brisé ; d'un cœur brisé, broyé, Dieu, tu n'as point de mépris »77 Psaume 51, 18-19..


HOMÉLIE : explication, par un ministre sacré, des textes de l'Écriture Sainte qui viennent d'être lus lors de la liturgie.


HOMICIDE : l'homicide est celui qui tue son prochain, mais c'est aussi celui qui hait son prochain car, comme Jésus l'affirme : « Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui ». Jésus dit par ailleurs que Satan est « homicide depuis l'origine », en même temps que « menteur et père du mensonge ». L'action de Satan est en effet destructrice, porteuse de mort88 1 Jean 3, 15 ; Jean 8, 44..


HOMME NOUVEAU OU RÉGÉNÉRÉ : on ne peut parler d'homme nouveau sans se référer à saint Paul. Cependant, ses définitions de l'homme sont complexes, parce que multiples et couplées. Il juxtapose d'une part, le vieil homme à l'homme nouveau : le vieil homme est l'homme sans le Christ et l'homme nouveau est l'homme avec le Christ. Autrement dit, l'homme mort opposé à l'homme vivant. Il distingue aussi l'homme psychique de l'homme spirituel. L'homme psychique est l'homme en qui l'âme (au sens de l'intelligence) et non l'esprit domine ; cet homme considère l'évangile sans intérêt, alors que l'homme spirituel l'accueille. Il oppose encore l'homme spirituel à l'homme charnel. L'homme charnel est esclave du péché : son comportement laisse place à tout ce qui est contraire au mode d'être que Paul nomme esprit : jalousie, discorde, etc. Il distingue enfin l'homme intérieur à l'homme extérieur. Ce ne sont pas des parties de l'homme qui s'opposent, comme si l'homme intérieur, la partie rationnelle de l'homme était aux prises avec la partie charnelle. L'homme intérieur est l'homme en marche, alors que l'homme extérieur peut avoir un désir d'authenticité, mais il est aveugle sur les moyens d'y accéder. L'homme intérieur, au contraire, prend plaisir à la Loi de Dieu.


HOREB : voir Sinaï.


HOSANNA : (mot hébreu qui signifie « sauve donc ! », « donne le salut ! ». L'hosanna était un cri de joie que les Hébreux poussaient à l'envi pendant la fête des Tabernacles, en agitant des rameaux verts. L'hosanna était le vivat des Hébreux. Ce sont aussi ces mots que proclame la foule lors de l'entrée solennelle de Jésus à Jérusalem, qui correspond au jour des Rameaux dans la liturgie99 Matthieu 21, 9..


HOSTIE : (du latin hostia victime offerte). Le sacrifice de la messe est celui du Christ qui s'offre à son Père. Il est l'unique victime, l'unique offrande et donc l'unique hostie. Victime signifie celui qui s'offre complètement. Comme le Christ a désigné lui-même le pain et le vin pour réaliser sa présence, le pain a pris le nom d'hostie. C'est cette hostie « vivante et sainte » que le prêtre et les fidèles reçoivent à la messe, dans la mesure où ils s'y sont préparés.


HUILE : dans les cérémonies de l'ancienne Alliance, comme dans les sacrements de l'Église, suivant les cas, l'huile consacre, fortifie, guérit, éclaire, nourrit et réjouit (car elle est parfumée). L'onction d'huile est le rite par lequel les rois, les prêtres et les prophètes choisis par Dieu sont consacrés et reçoivent leur dignité et leur fonction. Lors du sacrement de confirmation ou chrismation, l'onction est faite avec le saint chrême, huile parfumée consacrée par l'évêque. Elle signifie l'acte de Jésus Christ donnant son Esprit.


HUMILITÉ: vertu par laquelle une personne reconnaît Dieu comme l'auteur de tout bien et ne s'en attribue pas les mérites. Marie est un modèle incomparable d'humilité. A l'annonce qu'elle va être mère du Messie, la Vierge Marie dit à l'ange : « Je suis la servante du Seigneur ». En rendant visite à sa cousine Élisabeth, elle dit aussi : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s'est rempli d'allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté son regard sur son humble servante ».


HYMNE : texte sacré lu ou chanté pour élever les cœurs des fidèles vers Dieu, notamment pendant la liturgie.


HYMNE À LA CHARITÉ : quand saint Paul veut dresser une hiérarchie des charismes, il montre une voie qui dépasse toutes les autres, et la décrit comme suit dans sa première lettre adressée aux Corinthiens : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit. Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. La charité est longanime ; la charité est serviable ; elle n'est pas envieuse ; la charité ne fanfaronne pas, ne se gonfle pas ; elle ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal ; elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. La charité ne passe jamais. Les prophéties ? Elles disparaîtront. Les langues ? Elles se tairont. La science ? Elle disparaîtra. Car partielle est notre science, partielle aussi notre prophétie. Mais quand viendra ce qui est parfait, ce qui est partiel disparaîtra. […] Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité »1010 1 Corinthiens 13, 1-13..


HYPAPANTE : voir présentation de Jésus au temple. Ce mot veut dire rencontre parce que Siméon et Anne ont rencontré Jésus et Marie, ainsi que Jésus qu'on offrait comme premier-né au seigneur, suivant la coutume israélite.


HYPOCRISIE : le mot grec ύπόκριτής - upocritès désignait l'acteur qui, caché sous un masque selon les normes du théâtre antique, jouait le rôle qui lui était attribué. L'hypocrisie, comme l'étymologie l'indique, est une forme de dissimulation, et aussi de simulation. Elle est plus qu'un mensonge. Elle cherche à tromper autrui, pour conquérir son estime, par une pratique toute extérieure de gestes religieux ou des démonstrations de vertu seulement apparente. L'hypocrite semble agir pour Dieu ou pour autrui ; il agit en fait pour se faire valoir lui-même, en prétextant l'oubli de soi. Des pratiques religieuses, bonnes en elles-mêmes (aumône, jeûne, prière, etc.), peuvent ainsi être radicalement perverties par le souci de se faire remarquer, de « se faire bien voir ». Le Christ, dans l'Évangile, s'élève avec véhémence contre l'hypocrisie des pharisiens, secte religieuse juive fervente dont certains membres cachaient sous des dehors de piété une grande suffisance et un désir de dominer les autres1111 Exemple : « Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des sépulcres blanchis : au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d'ossements de morts et de toute pourriture ; vous de même, au-dehors vous offrez aux yeux des hommes l'apparence de justes, mais au-dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité » (Matthieu 23, 28)..


HYPOSTASE : pour parler de l'être divin dans son unité (le Dieu un), on utilise les termes de substance, d'essence ou de nature. Pour parler du Père, du Fils et du Saint Esprit dans leur distinction, on utilise le terme d'hypostase ou Personne.


HYPOSTATIQUE (UNION) : union de la nature divine et de la nature humaine dans la personne du Fils de Dieu, le Christ Jésus.











  

Imprimer cette page

Le dico chrétien de 1200 mots