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Dictionnaire-chretien



G



GABRIEL : (de l'hébreu « force de Dieu ») ; mentionné dans la tradition juive et chrétienne, Gabriel est le messager céleste qui apparaît pour révéler la volonté de Dieu. Dans l'Ancien Testament, il interprète la vision du mouton et du bouc qu'a le prophète Daniel et il explique la prédiction concernant la durée de l'exil de Jérusalem. Dans le Nouveau Testament, il annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, et à Marie qu'elle va concevoir un fils qu'elle devra appeler Jésus (« l'Éternel est salut »). A la question de Marie : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d'homme ? », Gabriel répond : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu ». Dans les nombreuses représentations de l'annonciation (celles de Fra Angelico par exemple), Gabriel porte souvent un lis qui symbolise la pureté parfaite de Marie11 Daniel, 8, 15-26 ; 9, 21-27 ; Luc, 1, 19, 26)..


GALATES : dentinaires d'une lettre de saint Paul, vers 55 - 57. Paul s'adresse probablement aux Galates du nord (habitant entre la Cappadoce et la mer Noire, autour d'Ancyre, aujourd'hui Ankara). Des éléments judaïsants estiment obligatoires les prescriptions de la loi juive et jettent le trouble parmi des païens convertis au Christ. Paul répond avec vigueur et révèle sa personnalité, de même que son affection pour l'Église. Il y défend fermement l'Évangile qu'il a reçu du Christ. Il affirme que le chrétien doit faire un choix et se poser la question : quelle est la source du salut ? Est-ce la foi en Jésus-Christ et sa mort sur la croix qui sauvent, ou est-ce la pratique de la loi qui permet à l'homme de se sauver par lui-même ? Un chrétien doit passer de la loi à la foi pour atteindre la véritable liberté. Revenir à la loi, c'est revenir en arrière, rendre inutiles l'Évangile et la mission du Christ. L'homme est libre quand il vit dans la foi et dans l'amour, libéré du joug de la chair et du péché. Paul veut aussi mettre en garde les Galates contre la licence morale. Il précise que la liberté chrétienne n'est pas liberté pour vivre selon la chair, mais qu'elle est la liberté que donne l'Esprit saint.


GALILÉE : (1564-1642), physicien et astronome italien. Sa principale contribution à l'astronomie est l'invention de la lunette et la découverte des taches solaires, des montagnes et des vallées lunaires, des quatre plus grands satellites de Jupiter et des phases de Vénus. Il constate également que la Voie lactée se compose d'étoiles. En physique, il découvre la loi de la chute des corps et les mouvements paraboliques des projectiles. Galilée rédige une longue lettre ouverte sur l'impossibilité d'utiliser des passages bibliques comme arguments scientifiques, soutenant que l'interprétation de la Bible doit être adaptée aux progrès de la connaissance et qu'aucune position scientifique ne doit être instituée en article de la foi catholique. Cette position est celle de l'Église d'aujourd'hui.


GALILÉE : région du nord d'Israël, située entre la Méditerranée, à l'ouest, le Liban, au nord, la Syrie, à l'est, et la plaine d'Esdrelon, au sud. Au début du christianisme, la Galilée est une province romaine unissant toute la Palestine septentrionale de l'époque, à l'ouest du Jourdain, et le lac de Tibériade. La région, principalement montagneuse, est divisée en deux zones : la haute Galilée, dans le nord, et la basse Galilée, dans le sud. La région entière est bien irriguée et fertile. Jésus a passé toute sa jeunesse en Galilée, notamment à Nazareth.


GAMALIEL : nom de plusieurs personnages juifs. Dans l'Ancien Testament, Gamaliel est cité dans le livre des Nombres comme prince de la tribu de Manassé. Dans l'histoire juive de la période du Nouveau Testament, c'est le nom de plusieurs rabbins descendants d'Hillel, docteur de la loi. Le plus remarquable d'entre eux est Gamaliel l'ancien (20-50 après J.-C.), président du sanhédrin et premier rabbin à avoir été honoré du titre de rabban (en hébreu, « docteur » ou « maître »), par la suite conféré à tous les chefs du sanhédrin qui descendaient d'Hillel. Le Nouveau Testament cite son nom à deux reprises : dans les Actes des Apôtres, il conseille au sanhédrin de traiter les disciples de Jésus-Christ avec modération, et saint Paul se targue d'avoir été instruit de la loi par lui22 Actes des apôtres, 5, 34-40 ; 22, 3..


GARDE SUISSE : pour être garde suisse à la Cité du Vatican, il faut être citoyen suisse, catholique, mesurer au moins 1,74 m, et avoir accompli son service militaire dans son pays. Les recrues, qui ont déjà une autre formation professionnelle en poche, s'engagent pour deux ans, au minimum. Le commandant de la garde est habituellement recruté directement dans l'armée suisse. Chaque année, les nouvelles recrues prêtent serment en présence de leurs familles, le 6 mai, en souvenir de la bravoure de 147 gardes suisses qui ont trouvé la mort en protégeant la vie du pape Clément VII, lors du sac de Rome par les troupes de Charles Quint, le 6 mai 1527. Créée en 1506 par le pape Jules II, la garde suisse est la dernière unité militaire conservée au Vatican. Elle assure la sécurité du pape et la sécurité intérieure de la Cité du Vatican.


GAUDIUM ET SPES : constitution du concile Vatican II promulguée en 1965. Le texte précise les rapports de l'Église au monde. Le thème est nouveau et assez peu étudié par les théologiens. C'est une sorte de méditation sur la condition de l'Église dans le monde présent. Gaudium et Spes comprend deux parties très différentes : l'Église et la vocation humaine et le chrétien face aux problèmes de ce temps.


GÉDÉON OU JÉRUBBAAL : un juge d'Israël, appelé « l'homme puissant par son courage». Pendant l'enfance de Gédéon, les peuples d'Israël sont opprimés par les Madianites, peuple nomade venu du désert d'Arabie envahir la Palestine. Obéissant à une exhortation divine, Gédéon rassemble son clan et mobilise les autres tribus pour s'opposer à ceux qui pillent leur terre. Ils les attaquent au mont Gelboé et les poursuivent jusqu'au Jourdain. Après cette victoire, les Israélites lui offrent une couronne. Il la refuse, considérant Dieu comme le seul le roi d'Israël et demande en cadeau les boucles d'oreilles en or prises à l'ennemi. Sous son règne, Israël connut quarante années de paix33 Juges, 6-8..


GÉHENNE : vient du grec γέεννα (géhenna) qui dérive lui-même d'un mot hébreu signifiant la vallée des lamentations. C'est le lieu du châtiment futur, à l'origine la vallée de l'Hinnon, au sud de Jérusalem, où les carcasses d'animaux étaient jetées et brûlées ; un symbole convenant aux méchants et à leur destruction future. Il n'existe pas dans la Bible qui emploie un synonyme : la géhenne. Ce dernier mot est par ailleurs employé seulement dans le Nouveau Testament et surtout dans l'Évangile de Matthieu qui rapporte plusieurs cas où Jésus évoque la géhenne de feu où peuvent être perdus à la fois l'âme et le corps. Ce « feu qui ne s'éteint pas » est réservé à ceux qui refusent jusqu'à la fin de leur vie de croire et de se convertir. Jésus annonce en effet qu'il « enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d'iniquité et les jetteront dans la fournaise ardente » et qu'alors, il prononcera à leur encontre la condamnation : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! »44 Matthieu 18, 8 ; 25, 41..


GEMARA : voir Talmud.


GÉNÉALOGIE DE JÉSUS : Matthieu commence son récit par ces mots : « Livre de la Genèse de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham ». Ce type d'expression ne se retrouve que dans le livre de la Genèse : « Voici le Livre de la Genèse d'Adam », et à propos de la création du ciel et de la terre55 5, 1 ; 2, 4.. Matthieu établit un parallélisme entre la création d'Adam et l'incarnation du Verbe. L'incarnation est la création d'une humanité nouvelle, une reprise de la première création : de même que la création d'Adam est l'œuvre de Dieu, celle du nouvel Adam est aussi l'œuvre de Dieu, ce qui implique la conception virginale de Jésus. Dans sa longue généalogie, Matthieu distingue trois grandes périodes. D''Abraham à David (-1800 à -1000), quelques noms rappellent les récits de « l'Histoire sainte » : Abraham, Isaac, Jacob, Juda et Jessé qui engendre le roi David. C'est alors l'apogée de la dynastie. De David à la déportation à Babylone (-1000 à -597), les noms les plus connus sont Salomon, Ozias, Ezéchias et Manassé. Après la déportation à Babylone (-538 à -4), les personnages sont assez obscurs pour les non spécialistes : Zorobabel, Eliakim, Sadok, sauf, à la fin de la liste, nous apprenons que « Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l'on appelle Christ ». Matthieu précise bien que Jésus est né de Marie, même si Joseph est bien son époux. Luc dresse aussi une généalogie de Jésus66 Jésus est « fils de Joseph, fils d'Héli […] fils de Zorobabel, fils de Salathiel […] fils de Nathan, fils de David, fils de Jessé, fils de Jobed […] fils de Jacob, fils d'Isaac, fils d'Abraham […] fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech […] fils d'Énos, fils de Seth, fils d'Adam, fils de Dieu » (3, 23-38)., non pas dans un ordre descendant, comme Matthieu, mais dans un ordre ascendant, comme une chaîne reliant Jésus à son origine divine, qui lui donne toute sa force : « Fils d'Adam, Fils de Dieu ». Pour que la continuité de la chaîne des générations ressorte mieux, il se borne à une liste de noms, rattachés entre eux par les mots « fils de» répétés 76 fois. C'est ce rythme sans faille qui importe, plus que les noms eux-mêmes. Pour saint Irénée, Luc veut signifier que ce ne sont pas les pères qui ont engendré le Seigneur, mais que c'est lui qui les a engendrés pour l'Évangile de vie77 Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Dénonciation et réfutation de la prétendue gnose au nom menteur, Paris : Le Cerf, 1991, III, 22, 4..


GÉNÉSARETH : lieu-dit au nord-ouest du lac de Tibériade (ou de Génésareth) ; les Évangiles y situent plusieurs guérisons de Jésus88 Matthieu 14, 34 sq. ; Marc 6, 53 sq..


GENÈSE : la Genèse est le premier livre de la Bible. Elle contient des écrits sur les origines du monde et de l'humanité : création, Caïn et Abel, généalogie, déluge, fils de Noé, Babel, ancêtres d'Abraham… Tous ces récits sont relus à la lumière de la seule vérité qui compte pour Israël : le Seigneur Dieu a sauvé son peuple et il lui a donné une Loi et une terre. En forme de longue préparation à l'Exode, le livre relate aussi l'histoire des patriarches : Abraham, Isaac et ses fils Ésaü et Jacob, Joseph et ses frères. Les courants théologiques qui traversent cet ensemble font de ce livre une pierre d'attente. Les chrétiens, à la suite de Paul, voient le Christ comme nouvel Adam. L'alliance avec Noé et Abraham amorce la notion d'un salut pour tous.


GENEVIÈVE :(422 - 500) ; patronne de Paris. Dès son plus jeune âge, elle décide de consacrer sa vie au Christ. En 451, elle prédit l'invasion des Huns conduits par Attila, et par son action et ses prières, la ville est épargnée. La tradition lui attribue la conversion au christianisme de Clovis, roi des Francs. À sa mort, elle est enterrée sur la montagne Sainte-Geneviève. Louis XV érige une église à sa mémoire en 1764. C'est aujourd'hui le Panthéon. La base de son sarcophage, ainsi que quelques reliques, sont à l'Église Saint-Étienne du Mont de Paris qui perpétue, chaque année, une neuvaine de prières en son honneur et pour demander son intercession.


GENTILS : du latin Gentiles (les « nations ») ; c'est la traduction habituelle de l'hébreu « Goyim », nations, qui finit par désigner les non Juifs. Les auteurs chrétiens ont aussi employé ce mot pour désigner les païens.


GÉNUFLEXION : elle consiste à mettre un ou deux genoux en terre en signe de vénération et d'adoration. Elle est faite, par exemple, devant le tabernacle où sont déposées les hosties consacrées (ou saintes espèces). Lorsque le Saint Sacrement est exposé à la vénération des fidèles, ces derniers mettent, en général, les deux genoux en terre.


GETHSÉMANI : (araméen, « le pressoir à huile ») ; petite oliveraie située au pied du Mont des oliviers, aux abords de Jérusalem. C'est à Gethsémani que Jésus se retire, après avoir lavé les pieds de ses disciples, institué l'eucharistie, puis prononcé son discours d'adieu. Il entre en agonie, et quelques temps après, Judas le traître vient l'arrêter à la tête d'une escorte99 Matthieu 26 ; Jean 17-18..


GLOIRE AU PÈRE : voir Gloria Patri.


GLORIA PATRI (Gloire au Père) : acclamation adressée à la gloire de la Sainte Trinité, qui termine par exemple chaque psaume dans la récitation liturgique chrétienne. Le Gloria Patri est appelé petite doxologie (grec « doxa », gloire, « logos », discours) ou discours à la louange des Personnes de la Trinité, par opposition au Gloria in excelsis Deo (gloire à Dieu au plus haut des cieux …), qui est la grande doxologie.


GLORIA : le « Gloire à Dieu » ou « Gloria » est une prière dite par toute l'assemblée à la messe, sauf en temps de pénitence (avent et carême). Il se réfère surtout au chant des anges, lors de la naissance de Jésus : « Il y eut avec l'ange l'armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait : gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés »1010 Luc 2, 13-14..


GLOSSOLALIE : faculté de parler, sous l'inspiration de l'Esprit Saint, en langues mystérieuses qui appellent une interprétation. Le phénomène était répandu chez les premiers chrétiens. On lit par exemple dans les Actes des apôtres : « Tous furent alors remplis de l'Esprit Saint et commencèrent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer ». Paul donne des critères de discernement à ce sujet : « Supposons que je vienne chez vous et vous parle en langues, en quoi vous serai-je utile, si ma parole ne vous apporte ni révélation, ni science, ni prophétie, ni enseignement ? […] Celui qui parle en langue doit prier pour pouvoir interpréter. Car, si je prie en langue, mon esprit est en prière, mais mon intelligence n'en retire aucun fruit »1111 Actes 2, 4 ; 1 Corinthiens 13-14..


GOLGOTHA : (« lieu du crâne ») le site de la crucifixion1212 Matthieu 27, 33..


GOMORRHE : voir Sodome.


GRAAL : selon la tradition, le Graal est le calice utilisé par Jésus et ses disciples lors de la dernière cène et apporté par Pierre à Rome. Des indices clairs font penser que le calice a été utilisé par les premiers papes pour célébrer l'eucharistie, car le canon liturgique romain dit textuellement, au moment de la consécration : « en prenant ce glorieux calice (praeclarum calicem)», se référant à « celui-là » seulement. Après différentes péripéties, un document du 14 décembre 1134 témoigne de la présence du calice à San Juan de la Pena. Le 26 septembre 1399, le calice est transporté à Saragosse, à la demande du roi d'Aragon. Depuis le 18 mars 1437, il est conservé dans la cathédrale de Valence. Sa grande valeur découle du fait qu'il est le signe de l'institution de l'eucharistie. En tout état de cause, il n'a rien d'une énigme ésotérique.


GRÂCE : la grâce est un don gratuit de Dieu qui rend participant à la vie de la Sainte Trinité et donne la capacité d'agir par amour pour lui. Elle est surnaturelle, parce qu'elle dépend entièrement de l'initiative de Dieu et qu'elle dépasse les capacités de l'intelligence et des forces humaines. La grâce prévient, prépare et suscite la libre réponse de l'homme.


GREC : dans le Nouveau Testament, le mot désigne toute personne de langue et de culture grecques.


GRÉGOIRE DE NAZIANZE : (v. 330-390), Père de l'Église et théologien de la Trinité qui lutta contre l'arianisme avec saint Athanase. L'un et l'autre ont une grande sûreté doctrinale. Avec Athanase, Basile et Jean Chrysostome, Grégoire de Nazianze est un des quatre docteurs orientaux de l'Église. On l'appelle aussi Grégoire le théologien. Il est ordonné prêtre en 361, par son père, Grégoire l'ancien, évêque de Nazianze. Avec saint Basile, il réunit une anthologie des écrits d'Origène, appelés les Philocalies (l'amour du beau, en grec). En 378 ou 379, Grégoire est nommé évêque de Constantinople, avec pour charge d'y rétablir la foi catholique contre l'arianisme. Mais, devant l'hostilité des ariens et les intrigues fomentées contre lui, il décide d'abandonner sa charge pour se consacrer à la contemplation dans sa Cappadoce natale (au centre de la Turquie actuelle), où il finit sa vie.


GRÉGOIRE DE NYSSE : (v. 335-395) développe la théologie de la Trinité et de l'incarnation du Christ, contre l'arianisme. Né à Césarée en Cappadoce (aujourd'hui Niksar, en Turquie), Grégoire est ordonné prêtre et nommé évêque de Nysse par son jeune frère Basile de Césarée, vers 371. Lors du concile de Constantinople, en 381, Grégoire contribue à l'élaboration du dogme de la divinité et de la consubstantialité de l'Esprit Saint, que l'on retrouve dans le Credo.


GRÉGOIRE DE TOURS : (538-594), historien et évêque franc. Né à Clermont-Ferrand, il est issu d'une famille sénatoriale. Il devient évêque de Tours en 573 et œuvre pour la défense des droits de l'Église. Il est l'auteur de plusieurs livres, dont le plus important est l'Histoire des Francs (Historia Francorum), une histoire monumentale du peuple franc, des origines à 591. Les six derniers volumes constituent la source la plus intéressante d'informations historiques sur l'époque mérovingienne et font de saint Grégoire de Tours le père de l'histoire de France.


GRÉGOIRE LE GRAND - GRÉGOIRE IER: (v. 540-604) ; né à Rome, il est le fils d'un sénateur. Il devient moine et, vers 575, il transforme sa maison familiale de Rome en monastère consacré à saint André. En 579, le pape l'envoie auprès de l'empereur de Constantinople pour tenter, moyennant une aide militaire, d'arrêter les Lombards qui ont envahi l'Italie et menacent d'entrer dans Rome. De retour dans cette ville, il est élu pape en 590. Malgré tous ses efforts, Constantinople refuse de l'aider à combattre les Lombards et il doit négocier seul avec eux. En 594, il sauve Rome de l'invasion lombarde en acceptant de payer un tribut annuel. Il témoigne une grande sollicitude à l'égard des pauvres et protège la population vivant aux environs de Rome. Grégoire soutient avec force la primauté romaine. Il s'intéresse également à la liturgie, y introduisant un certain nombre de nouveautés, telles que le chant grégorien. En 597, Grégoire envoie chez les Angles saint Augustin de Canterbury. Le grand succès de cette mission suscite en Angleterre un sentiment durable de loyauté envers la papauté. Les lettres de Grégoire, réunies en quatorze livres, fournissent de précieux renseignements sur sa vie et son temps. Son œuvre la plus intéressante reste les Dialogues, recueil concernant les saints vivants à son époque : elle constitue la seule source d'informations sur saint Benoît.


GRÉGORIEN : chant de la liturgie catholique dont les textes sont prélevés dans  l'Écriture sainte. Si l'appellation « chant grégorien » apparaît dès le huitième siècle, elle ne désigne ce répertoire que depuis le début du vingtième siècle, les dénominations les plus courantes étant auparavant « plain-chant » ou encore « chant ecclésiastique ». Le chant grégorien repose sur un système de huit modes couvrant chacun une octave, inspirés des modes grecs antiques. Il est chanté sans accompagnement musical. Le répertoire développé à Rome, fondé sur les antiphonaires (recueils de rites et de chants), s'est répandu dans toute l'Europe et notamment en Gaule vers 753, les mélodies étant adaptées par le clergé local. Ce répertoire prend le nom de chant grégorien quand le pape Grégoire le Grand réunit les chants romains, leur attribue une place dans la liturgie et s'assure qu'ils sont bien utilisés dans l'ensemble de l'Église. Après une lente décadence du chant grégorien, les moines de l'abbaye de Solesmes, vers 1850, revalorisent et éditent les manuscrits des chants grégoriens pour les ramener à leur pureté originelle. Le Vatican a publié, en 1905, un recensement des mélodies grégoriennes officielles ; il y est recensé un corpus d'environ 3 000 mélodies différentes.


GRIGNION DE MONTFORT : Louis-Marie Grignion de Montfort, né en Bretagne en 1673, est un des théologiens les plus perspicaces sur la personne et la mission de Marie. Il n'est pas exclu qu'il soit un jour docteur de l'Église. Son principal traité est L'Amour de la sagesse éternelle. Les principaux thèmes en sont repris dans le Traité de la vraie dévotion à la Vierge, ainsi que Le Secret de Marie. Sa théologie a inspiré des nouvelles communautés.


GROTTE : voir crèche.




 

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